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"Grâce aux conseils des maîtres italiens, le cuir ‘Made in Fès' va devenir un label international", assure Mohamed Berrada, président de l'Association des industries du cuir de Fès (AICF).
Berrada a présenté en début de semaine une collection de vestes, sacs, chaussures et portefeuilles en cuir, au "toucher traditionnel marocain", mais au "design des maîtres du cuir italien".
Comme lui, quatre maroquiniers et chausseurs étaient du voyage en Italie en décembre 2007 pour soumettre leur travail à l'œil expert des Italiens de Santa Crosse, haut lieu du travail de la peau.
Ce projet a été soutenu par l'organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et par la coopération italienne, qui a déboursé 500.000 dollars.
Abderrahim Benyassef, à la tête d'un atelier qui emploie 75 personnes, est satisfait de son séjour auprès des meilleurs artisans du cuir au monde.
Il compte bénéficier du savoir faire italien pour développer son entreprise, Saccent, qui réalise un chiffre d'affaires annuel de 6 millions de dirhams (550.000 euros).
Il espère faire beaucoup mieux maintenant qu'il a revisité ses collections, préservant "un toucher traditionnel" auquel il tient tout en y ajoutant "un design italien, plus facile à exporter et gage de finition".
"Le secteur du cuir de Fès dispose d'artisans qualifiés, d'un art ancestral et de techniques raffinées, nous leur apportons seulement notre expertise pour s'adapter et se moderniser", souligne Jean-Luc Bernard, représentant de l'Onudi au Maroc.
Selon la délégation de l'artisanat de Fès, la filière du cuir est le premier employeur de la région avec 11.044 artisans représentant 30% de la main-d'oeuvre artisanale dans cette ville historique.
Toutefois, cette filière souffre de l'éparpillement des centres de production. Le réseau des tanneurs, maroquiniers et chausseurs de Fès, qui compte 113 entreprises, souffre d'un manque chronique de coordination, surtout au niveau de la commercialisation.
"Chacun travaille de son côté reprenant un ou deux ateliers traditionnels et nous avons compris en Italie que notre métier gagnerait beaucoup à être mieux organisé", a assuré M. Benyassef.
Et bien que les pièces issues des ateliers d'artisanat de Fès représentent 10% de la production artisanale marocaine, elles ne comptent que pour 4% à l'exportation.
Face à ce décalage, l'Italie a mobilisé des designers, des experts en marketing pour donner à ces artisans désormais d'une assise publicitaire attrayante aussi bien à Fès qu'à l'étranger.
Regroupées sous le label "Le maître maroquinier de Fès", leurs collections exposent des étiquettes et des catalogues dernier cri.
En outre, elle a transmis son savoir-faire à des formateurs marocains qui vont à leur tour le transmettre aux apprentis peaussiers. 32 sont déjà en cours de formation.
Les 3.300 entreprises formelles, informelles et artisanales que compte le secteur du cuir dans tout le royaume ont produit en 2004 l'équivalent de 2,2 milliards de dirhams (200 millions d'euros) assurant près de 25.000 emplois, principalement à Fès, Tanger, Marrakech et Casablanca.
Berrada a présenté en début de semaine une collection de vestes, sacs, chaussures et portefeuilles en cuir, au "toucher traditionnel marocain", mais au "design des maîtres du cuir italien".
Comme lui, quatre maroquiniers et chausseurs étaient du voyage en Italie en décembre 2007 pour soumettre leur travail à l'œil expert des Italiens de Santa Crosse, haut lieu du travail de la peau.
Ce projet a été soutenu par l'organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et par la coopération italienne, qui a déboursé 500.000 dollars.
Abderrahim Benyassef, à la tête d'un atelier qui emploie 75 personnes, est satisfait de son séjour auprès des meilleurs artisans du cuir au monde.
Il compte bénéficier du savoir faire italien pour développer son entreprise, Saccent, qui réalise un chiffre d'affaires annuel de 6 millions de dirhams (550.000 euros).
Il espère faire beaucoup mieux maintenant qu'il a revisité ses collections, préservant "un toucher traditionnel" auquel il tient tout en y ajoutant "un design italien, plus facile à exporter et gage de finition".
"Le secteur du cuir de Fès dispose d'artisans qualifiés, d'un art ancestral et de techniques raffinées, nous leur apportons seulement notre expertise pour s'adapter et se moderniser", souligne Jean-Luc Bernard, représentant de l'Onudi au Maroc.
Selon la délégation de l'artisanat de Fès, la filière du cuir est le premier employeur de la région avec 11.044 artisans représentant 30% de la main-d'oeuvre artisanale dans cette ville historique.
Toutefois, cette filière souffre de l'éparpillement des centres de production. Le réseau des tanneurs, maroquiniers et chausseurs de Fès, qui compte 113 entreprises, souffre d'un manque chronique de coordination, surtout au niveau de la commercialisation.
"Chacun travaille de son côté reprenant un ou deux ateliers traditionnels et nous avons compris en Italie que notre métier gagnerait beaucoup à être mieux organisé", a assuré M. Benyassef.
Et bien que les pièces issues des ateliers d'artisanat de Fès représentent 10% de la production artisanale marocaine, elles ne comptent que pour 4% à l'exportation.
Face à ce décalage, l'Italie a mobilisé des designers, des experts en marketing pour donner à ces artisans désormais d'une assise publicitaire attrayante aussi bien à Fès qu'à l'étranger.
Regroupées sous le label "Le maître maroquinier de Fès", leurs collections exposent des étiquettes et des catalogues dernier cri.
En outre, elle a transmis son savoir-faire à des formateurs marocains qui vont à leur tour le transmettre aux apprentis peaussiers. 32 sont déjà en cours de formation.
Les 3.300 entreprises formelles, informelles et artisanales que compte le secteur du cuir dans tout le royaume ont produit en 2004 l'équivalent de 2,2 milliards de dirhams (200 millions d'euros) assurant près de 25.000 emplois, principalement à Fès, Tanger, Marrakech et Casablanca.
