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Les dépenses sont les plus élevées des mois de l'année

La comparaison, mois par mois, des indicateurs de la consommation des ménages montre que les dépenses alimentaires au cours du mois de Ramadan sont les plus élevées des mois de l'année, indique mercredi le Haut commissariat au Plan (HCP).

Les dépenses sont les plus élevées des mois de l'année
Les dépenses alimentaires en 2007 ont été supérieures de 18,6% au niveau national, de 13,2% dans le milieu urbain et 19,3% dans le milieu rural. (Photo : AFP)
Le mois de Ramadan se caractérise, au cours de chaque année, par une modification des comportements de consommation, souligne un communiqué du HCP, précisant que la dernière enquête sur le niveau de vie des ménages, réalisée par le HCP en 2006/07 et celle sur la consommation des ménages en 2001, couvrant une période de référence d'une année entière, permettent en particulier de saisir ces modifications, à travers les indicateurs de la consommation des ménages, l'inégalité et la pauvreté.

Ainsi, les dépenses alimentaires en 2007 ont été supérieures de 18,6% au niveau national, de 13,2% dans le milieu urbain et 19,3% dans le milieu rural.

Cette augmentation des dépenses alimentaires au cours du Ramadan concerne pour l'essentiel les produits riches en protéines animale et végétale, relève le communiqué, notant qu'il s'agit notamment des fruits frais dont la dépense au Ramadan 2007 a augmenté de 104,1% par rapport au reste de l'année, suivis du "lait et produits laitiers" (62,2%), des boissons (53,8%) et des "des viandes et volailles" (22,9%).

La comparaison de ces indicateurs montre, également, que la hausse de la demande alimentaire des ménages n'est pas étrangère à l'augmentation traditionnelle du coût de la vie, constatée au mois de Ramadan. L'indice du coût de la vie a enregistré, en 2007, l'augmentation la plus forte (1,3%) au cours de ce mois sacré, due essentiellement à la hausse des prix des produits alimentaires de 2,7% contre 0,2% pour les produits non-alimentaires, note le HCP.

L'augmentation la plus élevée a été enregistrée notamment par les légumes frais (7,8 %), les fruits frais (7,6 %), le lait, produits laitiers et oeufs (3,7%) et les fruits secs (3,4%), poursuit-il, soulignant qu'en revanche, pour faire face à l'augmentation de la consommation alimentaire au cours du ramadan, les ménages ont tendance pour l'essentiel à réduire le budget non-alimentaire.

Cette réduction, explique le communiqué, finance pour l'essentiel (95,0%) l'augmentation des budgets alimentaires, mais elle ne s'opère pas, dans les mêmes proportions, pour toutes les couches sociales.

Ainsi, la réduction du budget non-alimentaire des 20% les moins aisés ne compense que 26,4 % de l'augmentation des dépenses alimentaires, précise la même source, ajoutant que le reste de l'augmentation des dépenses alimentaires (73,6 %) est compensé par les crédits, l'épargne et la solidarité familiale et sociale.

Selon les deux enquêtes du HCP, cette réduction des dépenses non-alimentaires se fait au détriment de l'"Enseignement, loisirs et culture" dont la dépense moyenne a été réduite de 24,1% au Ramadan 2007, le "Transport et communication" (-20,0 %), l'"Hygiène et soins de santé" (-14,4%), l'"Habitation et énergie"(-7,0 %), et les équipements ménagers (-3,9%).

Les mêmes enquêtes montrent, également, que le mois de Ramadan éradique la pauvreté alimentaire, réduit l'inégalité et atténue la pauvreté.

De même, la répartition des dépenses de consommation est moins inégalitaire au cours du ramadan. En 2007, la dépense totale des 20 % les plus aisés des ménages qui est de 6,4 fois celle des 20% les moins aisés au mois de ramadan a été de 7,2 fois pour le reste des mois de l'année.

Par ailleurs, la croissance de la consommation des ménages à revenu limité donne lieu à une réduction sensible de ce phénomène pendant le mois de Ramadan.

Le taux de pauvreté, qui est de 6,1% pendant le mois sacré, a été de 9,3% pendant le reste des mois de l'année 2007, relève le HCP, soulignant que la pauvreté alimentaire est, quant à elle, pratiquement éradiquée pendant le mois de Ramadan.

Ainsi, note-t-il, à l'échelle nationale, son taux a été réduit à 0,1% pendant le Ramadan 2007 contre 0,1% pour le reste de l'année.
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