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La crise financière déprime les Bourses mondiales

Les Bourses asiatiques et européennes ont enregistré de fortes baisses mardi sur fond de pessimisme quant à la santé du secteur financier américain, même si Wall Street a limité les dégâts, aidée par un plongeon du prix du pétrole.

La crise financière déprime les Bourses mondiales
Le président de la Fed, Ben Bernanke avec le secrétaire au Trésor, Henry Paulson à Washington. (Photo : AFP)
L'indice Dow Jones de la Bourse de New York a perdu 0,84% à 10.962,54 points. Il n'avait pas terminé sous les 11.000 points depuis juillet 2006. Le Nasdaq a quant à lui gagné 0,13%.

Le marché américain, qui avait ouvert en nette baisse, a été soutenu par la suite par un effondrement des cours du pétrole, qui ont terminé en repli de plus de 6 dollars, du jamais vu sur une séance depuis 17 ans.

Les propos rassurants du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke sur l'état du système bancaire américain n'ont pas suffi à rétablir la confiance sur les valeurs financières.

Parmi les banques qui publient leurs résultats cette semaine, JPMorgan Chase a perdu 2,11%, Merrill Lynch 4,60% et Citigroup 4,34%.

Les organismes de refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae, pilier du système immobilier américain, ont continué leur plongeon, malgré le soutien affiché des pouvoirs publics. Freddie Mac a perdu 26,02% et Fannie Mae 27,34%.

"La chute des valeurs financières a dépassé tout sens du raisonnable et se transforme en capitulation massive qui rappelle les pires heures de l'explosion de la bulle internet en 2002", a estimé Frederic Dickson, de DA Davidson.

Les places européennes, dont la clôture intervenait peu après le début de l'audition de M. Bernanke, ont essuyé de lourdes pertes. Londres a abandonné 2,42%, Francfort 1,91% et l'Eurostoxx 50 1,93%.

A Paris, l'indice CAC 40 a lâché 1,96% à 4.061,15 points, pour terminer à son plus bas niveau depuis mai 2005. BNP Paribas (-3,17% à 54,09 euros), Crédit Agricole (-3,88% à 11,40 euros), Dexia (-5,50% à 8,07 euros) et Société Générale (-1,24% à 50,84 euros) ont pesé sur l'indice vedette.

Les autres principales places boursières européennes ont également fini à la baisse: Amsterdam cédait 2,96%, Madrid 2,55% et la Bourse suisse 1,71%.

Les places européennes ne dérogeaient pas à la tendance suivie par les Bourses asiatiques quelques heures plus tôt.

A Tokyo, deuxième place financière mondiale, l'indice Nikkei a terminé la séance en recul de 1,96%, sous la barre des 13.000 points. A Hong Kong, l'indice Hang Seng a subi un plongeon de 3,81% à 21.174,77 points. Et Shanghai a chuté de 3,43%.

A travers l'Asie, la tendance était partout la même: Bombay a perdu 4,91%, Manille a cédé 1,79% en clôture, Sydney 2,14%. Quant à la Bourse de Taïpeh, elle a atteint son plus bas niveau en 22 mois après un plongeon de 4,51%.

"Le pétrole, l'inflation, l'économie américaine : voilà les inquiétudes de tous les marchés de la région", a résumé George Ching, opérateur chez Citiseconline à Manille.

Dimanche, le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson et la Réserve fédérale avaient annoncé des mesures de soutien à Fannie Mae et Freddie Mac, qui détiennent ou garantissent plus de 40% de l'encours de crédit immobilier des Etats-Unis.

Mais les marchés mondiaux, qui avaient initialement accueilli ces mesures positivement, ont retourné leur veste mardi, craignant de nouvelles mauvaises surprises.

"Certains croient encore qu'aucune mesure du gouvernement américain ou de la Réserve fédérale ne suffira" a témoigné Dominic Vaughan, courtier chez CMC Markets à Sydney.

Parmi les principales Bourses latino-américaines, Sao Paulo a gagné 0,48%, mais Mexico a perdu 0,30% et Santiago 1,51%.
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