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Fès a toujours joué un rôle prépondérant

Depuis sa fondation par Idriss 1er, qui a fait d'elle la capitale de son Etat, Fès a toujours réussi à jouer pleinement son rôle en tant que force de rayonnement et d'inspiration, devenant ainsi la capitale historique, spirituelle et culturelle du Maroc.

Fès a toujours joué un rôle prépondérant
Fès ville nouvelle reflète la modernisation et le développement économique du pays.
Mais s'il y a un élément qui a le plus façonné l'histoire de cette ville c'est bien son université Al Qarawiyine, a affirmé jeudi le Pr Abdelwahab Tazi Saoud lors de la première table ronde programmée dans le cadre des 16es journées de l'Association marocaine pour la recherche historique (AMRH), organisées sous le thème "La ville marocaine : patrimoine, histoire et société".

L'évolution de la ville a été intimement liée à celle de son université, une des plus anciennes au monde, a-t-il dit, précisant que les portes de l'institution universitaire restaient ouvertes aux visiteurs depuis la prière du Sobh jusqu'à la prière d'Al Ichaâ.

Al Qarawiyine accueillait non seulement les étudiants, mais également tous les gens, qui désiraient suivre les cours donnés par des Ouléma dont des artisans, des commerçants etc. Après la prière du Sobh, nombreux sont les fidèles, qui restaient pour suivre les cours et posaient des questions aux conférenciers. Ce qui a contribué, a-t-il dit, à l'émergence d'une société "citadine" composée de Berbères, d'Arabes, d'Andalous et d'autres issus du Sahara, qui ont tous acquis une identité locale fondée sur le savoir et la connaissance.

Il a ensuite passé en revue les différentes étapes d'extension de la ville (Fès Al Bali, Fès Jdid, Nouvelle Médina, nouveaux quartiers), rappelant notamment que la mosquée Al Andalous et l'Université Al Qarawiyine avaient été fondées par deux sœurs, qui avaient hérité d'une grande richesse, léguée par leur père.

Classée par l'Unesco patrimoine universel de l'humanité, la médina de Fès mérite tous les égards pour la sauvegarder et consolider son rôle de rayonnement, tâche qui ne peut être assurée avec succès qu'en se fondant sur le savoir, la connaissance et la création, a estimé Tazi Saoud, qui a lancé un appel pressant pour un changement dans les mentalités en particulier des élites et pour une vulgarisation de la science en vue de la rendre accessible à tous.

Pour ce faire, il a recommandé la création d'associations, à l'image des académies régionales en France, qui regroupent tous les volontaires désireux de travailler pour la propagation et l'enseignement de la science, du savoir et de la connaissance au plan local.

Auparavant, Dr Mohamed Tazi Saoud avait donné une conférence sur l'histoire du Maroc depuis l'époque de Juba II, affirmant entre autres que les Vandales et les Byzantins n'avaient jamais réussi à dominer le Maroc.

Il a, par ailleurs, souligné que depuis l'avènement des Idrissides, la ville de Fès n'a cessé de gagner en importance, notant toutefois que peu de renseignements et d'écrits sont disponibles sur l'histoire économique de la ville, qui disposait au début du 20e siècle de tous les atouts pour devenir un véritable pôle industriel.

Ville mémoire, Fès recèle des atouts uniques : mosquées, médersas, synagogues, églises, palais, Ryads, Foundouks, portes, musées, mausolées, universités, fontaines, galeries, souks spécialisés et artisanat, a-t-il relevé.

L'AMRH a été fondée en 1975 dans le but de contribuer notamment à la recherche historique et à l'ouverture de l'historiographie marocaine sur différentes sciences auxiliaires. Elle compte plus de 300 adhérents et a, à son actif, une vingtaine d'ouvrages. Elle édite une revue annuelle intitulée "La recherche historique".
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