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La Syrie décide de cesser la coopération avec la France

La Syrie a décidé de cesser sa coopération avec la France sur la crise libanaise en réponse à la suspension des contacts diplomatiques récemment décrêtée par Paris, a déclaré mercredi le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem.

La Syrie décide de cesser la coopération avec la France
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Muallem montre les documents sur les relations de son pays avec la France, lors d'une conférence de presse tenue à Damas. (Photos : AFP)
Le Président Nicolas Sarkozy avait annoncé dimanche lors d'une visite en Egypte que la France n'aurait plus de contact avec la Syrie jusqu'à l'élection d'un "Président libanais de large consensus".

"La Syrie a décidé de cesser sa coopération avec la France sur la crise libanaise", a déclaré M. Mouallem lors d'une conférence de presse à Damas.

Le Liban est privé de président depuis la fin novembre en raison d'un conflit entre la majorité soutenue par l'Occident et l'opposition proche de Damas et Téhéran.

Il a accusé la France de faire porter à tort à la Syrie et à l'opposition libanaise la responsabilité de l'échec.

"Nous avons accueilli avec surprise les déclarations du Président français lors d'une conférence de presse au Caire dans laquelle il rendait la Syrie et l'opposition libanaise responsables de l'échec malgré les efforts déployés par la Syrie, que la France connait très bien, et la souplesse dont a fait preuve l'opposition pour faciliter un règlement consensuel".

Après son élection en mai dernier, M. Sarkozy avait rompu avec la politique de son prédécesseur Jacques Chirac, qui avait suspendu tout contact avec la Syrie depuis l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, et appelé le Président syrien Bachar Al-Assad fin novembre.

Nicolas Sarkozy a, également, dépêché deux fois à Damas le secrétaire général de la présidence, Claude Guéant.

Enfin, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui s'est rendu sept fois à Beyrouth en quelques mois, avait de son coté rencontré son homologue syrien, M. Mouallem, en marge d'une conférence internationale sur l'Irak début novembre à Istanbul.

Le Parlement libanais ne parvient pas à élire un successeur au Président prosyrien Emile Lahoud, dont le mandat s'est achevé le 23 novembre à minuit.

Onze tentatives ont échoué et une nouvelle séance parlementaire a été fixée au 12 janvier.

Mais devant l'enlisement, la France a perdu patience et annoncé un boycottage de Damas.

"Il est venu le temps pour les Syriens de prouver dans les faits ce qu'ils ne cessent de proclamer dans les discours (...). Nous attendons maintenant des actes de la part des Syriens et non pas des discours", avait affirmé Nicolas Sarkozy dimanche au Caire.

"Il y a un seul acte qui m'intéresse, l'élection d'un président au Liban", a-t-il ajouté. "Je jugerai de la respectabilité de chacun en fonction de cette décision-là et pas d'une autre", avait-il dit.

Le chef de l'armée libanaise, Michel Sleimane, fait figure de candidat consensuel, mais l'opposition réclame de discuter avant son élection de la composition du futur gouvernement, ce que refuse la majorité.

Les deux camps s'affrontent également sur le vote d'un amendement à la constitution nécessaire pour permettre l'élection du général Sleimane.
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