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Les Bourses asiatiques s'écroulent dans la foulée de Wall Street

Les Bourses asiatiques s'écroulaient de nouveau vendredi, paniquées par la chute de Wall Street, à quelques heures d'une réunion cruciale des grands argentiers du Groupe des Sept.

Les Bourses asiatiques s'écroulent dans la foulée de Wall Street
Tableau des cotations à la Boruse de Melbourne. (Photo : AFP)
Après une accalmie précaire jeudi, les marchés d'Asie ont plongé dans la matinée, dans le sillage du Dow Jones qui a terminé sur une baisse de 7,33%, la septième consécutive, atteignant son plus bas niveau depuis cinq ans.

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo plongeait de 10,44% en début d'après-midi et se dirigeait vers sa pire chute en clôture en 21 ans.

La compagnie japonaise Yamato Life Insurance s'est déclarée dans la matinée en cessation de paiement, devenant le premier assureur nippon à se déclarer en faillite depuis le début de la crise financière internationale.

Les autres marchés asiatiques vivaient également une séance cauchemardesque. Vers 04H15 GMT, Hong Kong perdait 7,48%, Shanghai 3,81%, Séoul 7,34%, Sydney 7,54%, Singapour 6,71%, Bangkok 7,19% et la Nouvelle-Zélande 4,80%.

"On est au-delà de la panique", a estimé Oh Hyun-Seok, de Samsung Securities auprès de Dow Jones Newswires.

"Après la chute de General Motors, les inquiétudes vis-à-vis de l'économie mondiale s'aggravent et il n'y a aucun signe d'une amélioration des conditions du crédit", a-t-il dit.

Le baril de pétrole Brent pour livraison en novembre est tombé sous les 80 dollars dans les échanges électroniques en Asie, plombé par la crise financière et les inquiétudes sur la demande de brut.

Ce nouvel effondrement des marchés renforce la pression sur la réunion des ministres de l'Economie et des Finances et des gouverneurs des banques centrales des pays les plus industrialisés (G7) qui débute à Washington à 14h00 (18h00 GMT).

Ils devraient "discuter des démarches entreprises par chacun pour faire face à cette crise et des moyens de renforcer nos efforts collectifs", a déclaré le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson.

Les Etats-Unis pourraient se retrouver en position d'accusés face aux autres membres du club (Allemagne, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon).

Le Président américain George W. Bush fera une déclaration vendredi vers 14h00 GMT pour "assurer aux Américains qu'ils peuvent avoir confiance" car "les responsables économiques agissent énergiquement de toutes les manières possibles pour stabiliser notre système financier", a déclaré sa porte-parole.

Les deux leaders démocrates du Congrès lui ont demandé de convoquer un sommet de crise du G8 (les Sept et la Russie) pour tenter de trouver une réponse à la tourmente financière.

Fébriles, les marchés boursiers européens s'étaient enfoncés jeudi dans le rouge après un rebond initial, malmenés par les inquiétudes persistantes sur l'avenir du secteur bancaire.

L'électrochoc des baisses de taux concertées de six grandes banques centrales occidentales annoncées mercredi n'aura finalement pas réussi à endiguer la spirale baissière.

Londres a terminé en recul de 1,21%, Francfort de 2,53%, Paris de 1,55%.

Le problème de fond persiste: le marché interbancaire reste paralysé, car les banques ne se prêtent plus entre elles, paniquées à l'idée de possibles faillites.

La Banque du Japon a mis vendredi 4.500 milliards de yens (34 milliards d'euros) à la disposition des banques, sa plus forte injection de liquidité en une journée depuis le début de la crise financière. La BCE avait mis sur le marché 100 milliards de dollars jeudi, doublant la somme habituelle.

En ordre dispersé, les gouvernements continuent de tenter de colmater les brèches du système bancaire afin d'éviter les faillites et de rouvrir le robinet du crédit.

Dans le même temps, les Etats continuent à multiplier les mesures susceptibles de rassurer les épargnants.

Les Pays-Bas ont annoncé qu'ils mettraient à la disposition du secteur financier 20 milliards d'euros et se porteraient garants de l'épargne des 120.000 clients néerlandais d'Icesave.

L'Irlande a étendu sa garantie totale sur les dépôts bancaires à cinq banques étrangères fortement implantées dans le pays.

Et les Etats belge, français et luxembourgeois ont à nouveau volé au secours du bancassureur franco-belge Dexia, partiellement nationalisé la semaine dernière, en lui apportant leur garantie pour lui permettre d'emprunter sur les marchés.

"Certaines institutions financières vont faire faillite" aux Etats-Unis en dépit des récentes mesures, a averti M. Paulson.

Selon le New York Times, Washington envisage désormais de prendre des parts dans le capital de "beaucoup de banques américaines pour essayer de ramener la confiance dans le système financier".

La chancelière allemande Angela Merkel, interrogée sur d'éventuelles nationalisations bancaires, a déclaré qu'elle ne "pouvait rien exclure définitivement".
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