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Duenas rattrapé après Beltran

Un deuxième coureur, l'Espagnol Moises Duenas, a été attrapé dans les filets de l'antidopage sur le Tour de France, dont il a été exclu immédiatement par son équipe Barloworld avant le départ de la 11e étape, mercredi matin, à Lannemezan (Hautes-Pyrénées).

Duenas rattrapé après Beltran
L'Espagnol Manuel Beltran et son compatriote Moises Duenas Nevado au cours de la présentation officielle du Tour de France 2008 à Brest, en Bretagne. (Photo : AFP)
Duenas a été contrôlé positif à l'EPO à l'issue de la 4e étape, le contre-la-montre de Cholet, dont il avait pris le 8 juillet la 82e place. Conduit à la gendarmerie vers 08hh00 GMT, il se trouvait toujours en garde à vue vers 14h00 GMT, selon la gendarmerie.

Son équipe qui poursuit la course a retiré Duenas du Tour et l'a suspendu aussitôt. Tout comme Liquigas l'avait fait vendredi dernier à l'encontre de Manuel Beltran, un autre coureur espagnol déclaré positif -à l'EPO lui aussi- après la première étape.

Le résultat a été notifié au coureur par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) dont le président a précisé que Duenas faisait partie des coureurs ciblés.

"On le suivait, on s'intéressait à son cas", a indiqué Pierre Bordry à l'AFP. Selon une source proche du dossier pourtant, Duenas ne faisait pas partie des coureurs avertis par l'AFLD la semaine dernière des "inquiétudes suscitées par leurs paramètres sanguins".

La ville de Heras
Après les dix premières étapes, Duenas occupait la 19e place du classement général à 6 min 43 sec du leader l'Australien Cadel Evans.

Né voici 27 ans à Bejar, la ville du triple vainqueur de la Vuelta Roberto Heras (lui-même suspendu pour dopage), Duenas est passé pro en 2004. Après deux saisons dans l'équipe Relax, puis chez Agritubel, il a rejoint Barloworld au début de la saison 2008.

Vainqueur du Tour de l'Avenir en 2006 et du Regio-Tour en 2007, il participait à son troisième Tour de France (61e en 2006, 39e en 2007).

Mercredi dans la matinée, plus d'une trentaine de gendarmes se sont rendus à l'hôtel qui abritait l'équipe Barloword jusqu'au départ de l'étape.

La perquisition, menée par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), un service spécialisé de la gendarmerie, appuyé par des éléments de la section de recherche de Toulouse, a duré environ une heure, selon la même source.

"On cherche, on trouve"
Le manageur de la formation britannique, Claudio Corti, et le médecin, le Dr Massimiliano Mantovani, se sont également rendus à la gendarmerie, a-t-on appris auprès de la formation dont le leader, le Colombien Mauricio Soler, a dû abandonner prématurément le Tour suite à une chute.

Barloworld participe pour la deuxième fois au Tour de France. L'année passée, elle a notamment gagné deux étapes (Soler, Hunter) et ramené le maillot à pois de meilleur grimpeur (Soler).

"Toute l'équipe est choquée", a déclaré le directeur sportif Alberto Volpi. "Les autres n'ont rien à voir avec lui (Duenas)".

"Duenas m'a un peu surpris dans la première arrivée en montagne", a ajouté Volpi.

"Il a un certain talent de grimpeur", a confirmé pour sa part son ancien directeur sportif, Emmanuel Hubert (Agritubel). "Mais, de là à le voir dans les premiers... Chez nous, il n'y avait rien à signaler au niveau du suivi ou des contrôles internes. Si on ne l'a pas gardé, c'est pour des raisons financières".

Sur le parking de départ de Lannemezan, les réactions des responsables d'équipes sont allées dans le sens de la logique. "On cherche, on trouve", a déclaré Roger Legeay (Crédit Agricole). "On met beaucoup d'argent dans l'antidopage. Tant mieux si ça marche !"
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