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Appel à saisir toutes les opportunités offertes

L'Accord de libre-échange (ALE), signé entre le Maroc et les Etats Unis, est d'une grande importance pour les opérateurs économiques dans les deux pays, mais beaucoup d'opportunités qu'il offre ne sont pas encore saisies, a relevé, vendredi à Casablanca, Ahmed Reda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies.

Appel à saisir toutes les opportunités offertes
Ahmed Reda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies. (Photo : www.mke.go.kr)
S'exprimant lors d'une table ronde organisée par la Chambre de commerce américaine au Maroc (Amcham) sur «L'investissement américain au Maroc», M. Chami a indiqué que les échanges commerciaux entre les deux pays et les investissements américains au Maroc ont augmenté depuis l'entrée en vigueur de l'accord et appelé les opérateurs à tirer profit des opportunités qu'il offre.

Il a souligné que la signature par le Maroc d'ALE avec plusieurs pays consacre la politique d'ouverture économique pour laquelle le pays a toujours opté.

M. Chami a également indiqué que le climat d'affaires au Maroc, qui jouit de la stabilité politique et économique, est favorable et passé en revue, à cette occasion, les réformes entreprises et les réalisations accomplies dans les différents domaines, durant les dernières années, citant notamment la promulgation du Code de la Famille et la mise sur pied de l'Instance Equité et Réconciliation, ainsi que les grands chantiers économiques et de développement entrepris dans plusieurs régions du Royaume.

Le ministre a aussi souligné l'importance du Pacte national pour l'emergence industrielle, signé en février dernier à Fès, qui a identifié de «nouveaux métiers mondiaux du Maroc» dont le Textile-cuir, l'Off-Shoring, l'Automobile, l'Aéronautique, l'Electronique et l'Agroalimentaire.

Ce Pacte, a-t-il poursuivi, lie les autorités publiques et le secteur privé dans le cadre d'une logique d'engagement commun à promouvoir la création de richesses et d'emplois et à adhérer pleinement au processus de développement humain.

Le Chargé d'Affaires de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat, Robert Jackson, a, auparavant, affirmé que le commerce global entre les deux pays ne cesse de s'accroître pour atteindre en 2008 le montant de 2,4 milliards de dollars.

Les exportations marocaines vers les Etats-Unis ont été de 878 millions de dollars, en 2008, au moment où les exportations américaines vers le Maroc ont atteint, durant la même année, 1,5 milliard de dollars, a-t-il indiqué, précisant que les exportations marocaines sont constituées notamment de phosphates et dérivés, d'agroalimentaire, de cuir et d'articles d'habillement.

Quant aux exportations américaines, elles concernent notamment l'aéronautique, le pétrole, les céréales, les graisses et huiles, les machines, l'aliment pour bétail, le plastique et les produits laitiers.

Présentant l'investissement américain au Maroc, Mme Rabia El Alama, directeur général d'Amcham, a, de son côté, indiqué que 120 compagnies américaines opèrent dans le Royaume (filiales, franchises ou joint venture), outre 50 distributeurs de grandes marques américaines dans nombre de villes marocaines.

Ces entreprises emploient 100.000 personnes environ, a-t-elle affirmé, soulignant que le volume des investissements américains au Maroc a atteint 107 millions de dollars en 2006 et a presque doublé en 2007, avec un montant de 193 millions de dollars.

Mme El Alama a, à cette occasion, réitéré l'attachement de la communauté d'affaires américaine au principe de la responsabilité sociétale de l'entreprise et a estimé, par ailleurs, que les entreprises du Maroc pourraient être plus agressives à l'export pour améliorer la balance commerciale en faveur du Royaume.

Le président de l'Amcham, Kamal Kassis, a, pour sa part, fait remarquer que la stabilité politique du Maroc, les acquis démocratiques et l'ouverture économique du pays incitent la communauté d'affaires américaine à investir encore plus dans le Royaume.

Les investissements américains ont, en effet, amplement augmenté au Maroc, depuis la conclusion de l'ALE, au même titre que les échanges commerciaux, a-t-il ajouté.
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