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La réforme du secteur de sécurité dans le monde arabe

Les travaux d'un séminaire sur «La réforme du secteur de sécurité dans le monde arabe» se sont déroulés samedi soir à Rabat avec la participation d'une pléiade d'experts, de responsables et de représentants de la société civile.

La réforme du secteur de sécurité dans le monde arabe
Elaboration d'un plan d'action national en matière de démocratie et des droits de l'Homme au Maroc. (Photo : wwkartouch)
Pour Abdellah Saaf, directeur du Centre d'études et de recherches en sciences sociales (CERSS), initiateur de cette rencontre, la réforme du secteur de sécurité, est l'un des sujets abordés par l'Initiative arabe de réforme, un réseau comprenant les principaux Centres d'études de la région, dont le CERSS.

Dans une logique d'efficience, le Maroc a entamé plusieurs réformes qui concilient entre sécurité et respect des droits de l'Homme, a-t-il relevé, ajoutant que l'approche actuelle vise l'élargissement du concept de sécurité de façon à ce qu'il puisse prendre en compte des aspects socio-économiques.

Le représentant de la Délégation générale de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mustapha Halmi, a, de son coté, indiqué que l'établissement pénitentiaire a vu son rôle évoluer pour devenir un espace d'éducation et d'insertion, notant que cette évolution était due en grande partie aux développements enregistrés par le Royaume en matière de consécration des droits de l'Homme.

Concernant l'ordre et la sécurité au sein des établissements pénitentiaires, la délégation générale adopte une approche préventive visant à maîtriser les comportements des détenus avec une intervention efficace et adéquate selon la gravité du comportement, a-t-il ajouté.

Ahmed Aït Taleb, de la Direction général de la sûreté nationale (DGSN), a traité des développements qualitatif et quantitatif de la question sécuritaire sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI, notamment à travers la nouvelle conception de l'action des organes de sécurité qui s'inscrit dans le cadre du nouveau concept de l'autorité.

Et d'ajouter que le concept de la bonne gouvernance sécuritaire, qui exige le respect des droits de l'Homme et des libertés publiques, est le principe fondamental qui encadre l'intervention des éléments de sécurité.

De son coté, le représentant du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), Bouchaib Doul El Kiffel, a rappelé que l'Instance équité et réconciliation (IER) avait recommandé la bonne gouvernance en matière de sécurité à travers, notamment l'adoption d'une série de mesures, dont le contrôle et l'enquête parlementaires dans le domaine de la sécurité, le contrôle des politiques et des pratiques sécuritaires et la formation continue des agents de sécurité.

Il a souligné que le CCDH travaille sur cette question à travers notamment l'élaboration d'un plan d'action national en matière de démocratie et des droits de l'Homme au Maroc, la préparation de la mise en place d'une plate forme citoyenne pour la promotion de la culture des droits de l'Homme et l'élaboration du projet de la charte national des droits et obligations du citoyen.

Le chercheur universitaire Abderrahim Manar Eslimi a, quant à lui, mis l'accent sur les approches de réformes des secteurs de sécurité selon les normes internationales, notant que toute réforme doit prendre en compte les spécificités socio-politiques de chaque pays.

Le développement en matière de sécurité est un indice qui sert à mesurer le degré du changement politique, a-t-il affirmé.

Pour sa part, la présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme, Mme Amina Bouayache a indiqué que la réforme du secteur de sécurité implique la participation de l'ensemble des intervenants dans l'élaboration des fondements de la politique publique relative à la bonne gouvernance sécuritaire.

Mme Bouayache a mis en exergue la nécessité de concilier entre la préservation de l'ordre public et la protection des droits et des libertés des personnes.

Le président du Forum vérité et justice, Mohamed Sebbar a souligné l'importance que revêt la question de la bonne gouvernance sécuritaire au Maroc, estimant que cette question doit faire l'objet d'un débat national élargi.

Rappelant les recommandations de l'IER en la matière, il a appelé notamment à l'intégration de la question des droits de l'Homme dans les programmes scolaires.
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