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Abdellatif Jouahri souligne à Paris la bonne santé

Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, a souligné, mercredi soir à Paris, la bonne santé de l'économie marocaine grâce aux réformes structurelles, qui ont permis au Royaume «de mieux résister à la crise économique mondiale».

Abdellatif Jouahri souligne à Paris la bonne santé
Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib. (Photo : www.daylife.com)
«Les fondamentaux de l'économie marocaine sont très bons grâce à l'aboutissement d'un travail initié depuis des dizaines d'années et que les réformes structurelles ont conforté», a affirmé M. Jouahri, lors d'une conférence-débat, sur le thème : «La situation de l'économie marocaine et ses perspectives d'avenir», organisée conjointement par le Cercle d'amitié franco-marocain et l'Institut français Coe-Rexecode.

Il a, d'autre part, fait observer que l'ampleur de la crise mondiale sur l'économie réelle de l'Europe, principal partenaire du Maroc, ne manquera pas d'avoir des impacts sur certains secteurs, dont le textile, le cuir et la sous-traitance automobile.

Il a souligné, en revanche, que les solutions mises en place par les pouvoirs publics, dans un cadre de concertation, sont de nature à permettre au Royaume de mieux résister aux conséquences négatives de cette crise.

Le système bancaire marocain a été qualifié de sain, solide, rentable et de benchmark pour la zone Mena par le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque mondiale, qui avaient diagnostiqué ce secteur, fin 2007, après le déclenchement de la crise des subprimes aux Etats-Unis, a, par ailleurs, indiqué le gouverneur de Bank Al-Maghrib.

Sur le plan social, il a rappelé les mesures prises dans le cadre de loi de finances 2009, qui prévoit des allègements fiscaux dans le but de soutenir les classes défavorisées, a-t-il souligné, faisant remarquer que le programme de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée par S.M. le Roi, continue à être mis en œuvre.

Pour sa part, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Moulay Hafid Elalamy, a affirmé que le Maroc a été épargné par la crise financière internationale au moment où plusieurs pays sont entrés en profonde récession.

«Nous avons un secteur financier solide, avec des banques et des assurances qui n'ont pas été touchées par la crise financière internationale, alors que les bourses mondiales ont été durement frappées par cette crise», a-t-il dit, soulignant que la situation financière et économique du Royaume est «saine et enviable».

Pour le président de la CGEM, le Maroc doit tirer profit de cette conjoncture mondiale difficile en travaillant doublement, non pas pour échapper à la crise, mais pour être encore plus compétitif, en présentant une offre de meilleure qualité aux investisseurs étrangers et en adoptant des politiques agressives et intelligentes pour conquérir des marchés à l'international.

«Tous les ingrédients sont réunis pour que le Maroc réussisse ce pari», a-t-il affirmé, faisant savoir que de plus en plus d'opérateurs économiques étrangers se tournent vers le Maroc pour y investir.

Evoquant certains secteurs touchés par la crise économique au Maroc notamment ceux de la sous-traitance automobile, du textile et du cuir ou de l'immobilier de haut de gamme, M. Elalamy a expliqué que cette crise ne peut être que passagère.

«Il faut que notre tissu économique résiste pendant cette période», a-t-il indiqué, soulignant que le gouvernement marocain a mis en place une batterie de mesures d'accompagnement en faveur de ces secteurs.

L'Institut Coe-Rexecode, qui a abrité cette conférence-débat, est le premier institut d'analyse économique et d'études conjoncturelles français indépendant des pouvoirs publics, libres de toute attache politique et de toute référence à une doctrine économique. Il est ouvert aux entreprises, organisations professionnelles et administrations qui souhaitent être informées des changements de l'environnement macro-économique et financier.
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