Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

Washington fait un nouveau pas vers Damas

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a annoncé mardi à Al-Qods l'envoi de deux émissaires américains à Damas pour les contacts politiques les plus élevés avec le régime syrien depuis quatre ans.

Washington fait un nouveau pas vers Damas
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, à Al-Qods. (Photo : AFP)
"Nous allons envoyer un représentant du Département d'Etat et un autre de la Maison-Blanche pour examiner avec la Syrie des questions bilatérales", a annoncé Mme Clinton au cours d'une conférence de presse à Al-Qods.

Jeffrey Feltman, secrétaire d'Etat adjoint par intérim au Proche-Orient, et Daniel Shapiro, conseiller à la sécurité nationale chargé du Proche-Orient à la Maison-Blanche, se rendront à Damas après la fin de la visite, mercredi, de Mme Clinton en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Les deux émissaires américains, qui voyagent avec Mme Clinton, devraient se rendre à Damas "en fin de semaine", selon un responsable ayant requis l'anonymat.

Ce sera le contact politique au plus haut niveau entre les deux pays depuis que Richard Armitage, qui était alors numéro deux du département d'Etat, s'était rendu à Damas en janvier 2005, selon le département d'Etat.

Le dernier secrétaire d'Etat adjoint au Proche-Orient à s'être déplacé en Syrie est William Burns (aujourd'hui numéro trois du département d'Etat) qui s'était rendu à Damas en septembre 2004.

"Les Etats Unis et la Syrie ont des divergences d'opinion sur de nombreux sujets importants et c'est une occasion pour nous d'échanger des opinions sur des questions bilatérales et régionales", a expliqué un autre responsable américain.

Le choix d'Israël pour cette annonce n'est pas fortuit : Israël et la Syrie ont mené l'an dernier des négociations de paix indirectes par l'intermédiaire de la Turquie, pour tenter d'éloigner la Syrie de son allié iranien, que l'Etat hébreu considère comme sa première menace.

Toutefois, ces négociations n'ont abouti à aucun accord, alors que le prochain gouvernement de droite en Israël paraît encore moins disposé à un retrait total du plateau syrien du Golan, occupé depuis juin 1967 dont Damas exige la restitution intégrale.

"Nous allons discuter des moyens d'extraire le plus grand nombre possible de pays de la région de l'extrémisme, afin de réduire l'influence de ceux qui soutiennent le terrorisme et les organisations terroristes", a déclaré le Premier ministre israélien sortant Ehud Olmert en accueillant Mme Clinton mardi soir dans sa résidence officielle.

Mme Clinton avait annoncé l'envoi des deux émissaires quelques heures plus tôt, au cours d'une conférence de presse avec son homologue israélienne Tzipi Livni.

"Nous n'avons aucun moyen de prédire l'avenir de nos relations avec la Syrie", a-t-elle noté. "Mais je pense que cela vaut le coup d'y aller et d'entamer ces conversations préliminaires".

"Nous ne dialoguons pas pour le plaisir de discuter, il faut qu'il y ait un objectif et la perception d'un bénéfice possible, notamment pour les Etats-Unis et leurs alliés", a-t-elle souligné.

Mme Clinton a rappelé que l'ambassadeur de Syrie à Washington, Imad Moustapha, avait eu un long entretien la semaine dernière au département d'Etat avec M. Feltman.

Les deux pays entretiennent des relations diplomatiques mais celles-ci sont tendues depuis l'assassinat en 2005 du dirigeant libanais Rafic Hariri, pour lequel le régime syrien a été pointé du doigt.

M. Feltman était ambassadeur à Beyrouth quand M. Hariri a été assassiné.

Mme Clinton s'est brièvement entretenue avec son homologue syrien Walid Mouallem en marge de la conférence des donateurs pour la bande de Gaza lundi à Charm El-Cheikh (Egypte).

L'ex-secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice avait rencontré M. Mouallem a plusieurs reprises, mais elle ne s'est jamais rendue en Syrie.
Lisez nos e-Papers