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Les marchés restent déprimés par la situation des banques

L'entrée en fonction de Barack Obama n'avait pas d'impact immédiat sur les marchés qui poursuivaient mercredi leur chute, nourris des inquiétudes sur l'état des banques alors que de nouveaux plans sociaux étaient annoncés dans l'industrie minière.

Les marchés restent déprimés par la situation des banques
Un investisseur lit des articles de journaux sur l'inauguration du Président des Etats-Unis, Barack Obama à la tribune de la Bourse dans le quartier financier de Makati. (Photo : AFP)
Dans le sillage de la forte baisse de Wall Street, qui a perdu 4,01% mardi soir, les Bourses asiatiques ont fini en net recul mercredi, avec Tokyo cédant 2,04% et Hong Kong 2,90%.

En Europe, les principales places ouvraient également en baisse: vers 08h40 GMT, Paris cédait 1,65%, Londres 0,78% et Francfort 1,05%.

Les investisseurs n'ont pas réagi à l'investiture mondialement médiatisée du nouveau Président américain Barack Obama, qui prépare un plan de relance colossal évalué à 825 milliards de dollars.

"L'état de notre économie exige une action audacieuse et rapide et nous allons agir, non seulement pour créer des emplois mais pour jeter des bases nouvelles pour la croissance", a-t-il promis.

Mais l'effet Obama tant espéré a été pour l'instant balayé par la chute des valeurs bancaires, en pleine déconfiture depuis l'annonce de pertes colossales de Royal Bank of Scotland lundi.

Aux Etats-Unis, Citigroup est tombée sous son plus bas touché au pire de la crise de l'automne, en dépit des 45 milliards de dollars reçus dans l'intervalle de l'Etat, relançant les spéculations sur une possible nationalisation.

Bank of America, dont la note a été dégradée par l'agence de notation Moody's après ses premières pertes trimestrielles en 17 ans, a chuté, elle de 28,97%, pour tomber à 5,10 dollars.

En Allemagne, la banque Hypo Real Estate (HRE), déjà sauvée de la faillite par l'Etat, va recevoir une garantie publique de 12 milliards d'euros, portant le total à 42 milliards d'euros.

Les marchés doutent aussi du succès du nouveau plan de sauvetage bancaire britannique qui doit protéger les banques contre leurs actifs toxiques. En conséquence la livre restait proche de ses plus bas niveaux, à 1,3904 dollar et à 93,01 pence pour un euro.

"Des signes d'une aggravation de la crise en Grande-Bretagne sapent la confiance des marchés dans la livre", a souligné le stratégiste de NAB Capital, John Kyriakopoulos.

"Le coût du nouveau plan de sauvetage (des banques) entraîne les investisseurs à parier que la Grande-Bretagne perdra sa note maximale ‘AAA'", a-t-il ajouté.

Elle serait alors dans la même situation que l'Espagne, à laquelle l'agence Standard and Poor's a ôté sa note "AAA" lundi. S&P, qui a aussi dégradé la Grèce, passe actuellement en revue les notes du Portugal et de l'Irlande.

Par ailleurs, la crise a rattrapé le secteur minier, touché de plein fouet par la baisse du prix des matières premières.

Le groupe anglo-australien BHP Billiton, premier groupe minier mondial, a annoncé mercredi la suppression de quelque 6.000 emplois en Australie, au Chili et aux Etats-Unis.

Ces suppressions représentent 6% des effectifs du groupe qui compte 41.000 salariés permanents et 60.000 sous contrats spéciaux.

La décision de BHP fait écho à celle de son rival Rio Tinto, qui a décidé de supprimer 14.000 emplois cette année pour réduire sa dette.

Dans le reste de l'industrie, le numéro 1 mondial des réseaux de téléphonie mobile Ericsson a annoncé la poursuite de son plan de réduction de coûts qui se traduira par la suppression de 5.000 emplois dans le monde dont 1.000 en Suède, ceci en dépit d'un bénéfice annuel de 1,07 milliard d'euros.
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