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Les mégaprojets se poursuivent au Maroc

En dépit d'une conjoncture économique internationale incertaine, les mégaprojets se déroulent comme prévu au Maroc, a affirmé mardi le think-tank britannique, Oxford Business Group (OBG).

Les mégaprojets se poursuivent au Maroc
«Villes nouvelles» est l'un des plus prestigieux complexes touristiques et résidentiels au cœur de la baie de Tanger. (Photo : complexealia.net)
Les grands projets de construction au Maroc vont de l'avant comme prévu, tandis que de nouveaux projets issus du secteur public et privé voient le jour, note le groupe londonien dans une analyse parvenue à MAP-Londres, ajoutant que l'année 2009 verra la réalisation d'un certain nombre d'améliorations dans les principales agglomérations ainsi qu'une mise à niveau des infrastructures à travers le Royaume, notamment grâce à la mise en oeuvre de nouvelles stratégies d'urbanisation.

Le cabinet d'intelligence économique, qui publie des analyses régulières sur les marchés émergents cite, dans ce sens, Saïdia, le projet phare du Plan Azur, un investissement engagé par le gouvernement portant sur la construction de six nouvelles stations balnéaires le long des côtes atlantique et méditerranéenne, qui devrait être inauguré cet été, et comptera 29 hôtels et une capacité d'hébergement totale de 30.000 lits.

De même, Morocco Mall, qui sera à terme le plus grand centre commercial de l'Afrique du Nord moyennant un investissement de 250 millions de dollars, devrait ouvrir ses portes en 2010 comme convenu, tandis que la société saoudienne, Siama, dotée d'un capital de 85 millions de dollars, entamera cette année à Marrakech la construction d'un complexe hôtelier qui offrira un terrain de polo.

«Le moment est idéal pour les constructeurs car le coût des matériaux de construction connaît une forte baisse en raison du ralentissement de l'économie mondiale», a déclaré Ammar Abdelhadi, directeur général de Siama, cité par l'OBG.

Le groupe britannique souligne que le secteur public marocain est tout aussi dynamique, avec plusieurs projets de construction prévus au cours des 11 prochains mois.

La source rappelle que S.M. le Roi Mohammed VI avait présidé, le 7 janvier dernier à Tanger, la cérémonie de lancement de la prochaine phase de développement du complexe Tanger-Med, une zone portuaire commerciale et industrielle sur les berges du détroit de Gibraltar.

Cette nouvelle phase de développement porte sur la mobilisation de 3.000 ha de terrains qui seront partie intégrante de la plate-forme industrielle, indique l'OBG, ajoutant que dans le cadre de l'extension du port, le Terminal 2 a été mis en service et les terminaux 3 et 4 entreront en service en 2012.

Deux jours plus tard, S.M. le Roi Mohammed VI a donné le coup d'envoi des travaux de réalisation de la troisième tranche de développement de la zone franche de Tanger, d'un coût de 430 millions de dirhams (50,74 millions de dollars), poursuit le cabinet, notant que le programme d'investissement, au titre de la troisième tranche, porte sur l'aménagement et la viabilisation d'une zone réservée aux équipements automobiles (80.000 m2), la construction de 50.000 m2 de bâtiments industriels et la réalisation d'une zone tertiaire constituée d'espaces communs (restaurants et salle de conférence).

Et d'ajouter qu'Al-Omrane, la société d'aménagement publique, a récemment lancé la construction d'une nouvelle ville près de Tanger. Baptisée «Ch'Rafate», cette ville offrira une gamme de logements diversifiés, une zone industrielle, des espaces verts ainsi que des écoles et des hôpitaux.

Ch'Rafate sera construite moyennant un investissement de 2,9 milliards de dollars dans le cadre du programme «Villes nouvelles» engagé par le Royaume, qui envisage la création de 15 nouvelles villes afin de désengorger ses agglomérations saturées, en particulier les villes côtières, explique l'OBG, relevant que Ch'Rafate sera réalisée sur 1.300 hectares d'ici 2020 et offrira quelque 30.000 nouveaux logements à près de 150.000 habitants.

Le groupe souligne, par ailleurs, que la question du développement urbain marocain est devenue pressante, alors que la croissance économique du Royaume alimente les villes d'un flux massif de nouveaux habitants.

Le gouvernement marocain a récemment publié sa Stratégie nationale de développement urbain (SNDU), selon laquelle 59% de la population du Royaume vit en ville tandis que plus de 1 million de Marocains ont quitté leurs villages pour s'installer dans des zones urbaines entre 1994 et 2004, indique le groupe.

Signe d'une volonté de progrès continu, le gouvernement a récemment achevé la réhabilitation de 30 villes dans le cadre de son programme «Villes sans bidonvilles», qui entend reloger quelque 280.000 ménages vivant actuellement dans l'un des 70 bidonvilles du pays dans des habitations sociales, souligne la source, relevant que les infrastructures constituent un autre volet prioritaire.

Le réseau autoroutier marocain continue, quant à lui, de s'étendre rapidement, observe le cabinet, expliquant qu'après l'inauguration du nouvel axe autoroutier Marrakech-Chichaoua le 5 janvier dernier, ont commencé les travaux portant sur l'extension de la route reliant Rabat à Casablanca, estimés à 120 millions de dollars.

Au terme de ce chantier, un tronçon d'une longueur de 57.3km connaîtra un élargissement à 6 voies, ajoute le groupe.

Si la mauvaise conjoncture économique internationale est source d'inquiétude, certains responsables et opérateurs restent optimistes, indique l'OBG.

Mourad El Bied, P.-D.G. d'El Alami Holding, confie au cabinet que les défis actuels constituent une réelle opportunité pour consolider le secteur. «Ces dernières années ont vu une arrivée massive de nouveaux constructeurs sur le marché qui ont acheté des terrains et ont commencé à construire», indique-t-il, ajoutant que le secteur traversera certes une période difficile cette année.

Mais, concède-t-il, «cela permettra de faire le tri entre les professionnels et les autres».

«A terme, je pense que ce processus d'écrémage permettra de renforcer l'offre marocaine en matière de construction résidentielle et commerciale», ajoute-t-il.
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