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La présidente argentine à Madrid

La présidente argentine Cristina Kirchner effectue lundi et mardi une première visite officielle en Espagne destinée à relancer une relation mise à mal par l'expropriation des compagnies aériennes Aerolineas Argentinas et Austral aux dépens du groupe espagnol Marsans.

La présidente argentine à Madrid
Cristina Fernandez de Kirchner, présidente de l'Argentine. (Photo : www.quid.fr)
Mme Kirchner doit rencontrer à Madrid le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et être reçue par le roi Juan Carlos, alors que des négociations de dernière minute avaient lieu avec Marsans, qui a qualifié l'opération d'"d'arbitraire et illégale".

"Une négociation est en cours sur une reprise partielle du contrat signé par Marsans avec Airbus concernant l'achat de plus de 70 appareils", a déclaré vendredi à l'AFP un porte-parole du gouvernement argentin.

Le gouvernement argentin serait prêt à reprendre une partie de cette commande d'Airbus passée en 2007 par Marsans, ce qui permettrait au groupe espagnol de récupérer son accompte.

En échange, Marsans, qui réclame à l'Argentine 1,5 milliard de dollars d'indemnités, retirerait sa plainte devant le Ciadi, la cour d'arbitrage de la Banque mondiale qui tranche les différends nés d'investissements étrangers, selon la même source.

"Cela fait partie de la négociation", a-t-elle précisé, en soulignant toutefois qu'"aucune échéance n'avait été fixée".

Le Congrès argentin a approuvé en décembre l'expropriation d'Aerolineas et Austral. Marsans avait alors déposé sa requête devant le Ciadi.

La loi d'expropriation était intervenue après plus de trois mois de négociation conflictuelle entre l'Argentine et le groupe espagnol, en désaccord sur la valeur des deux compagnies, qui emploient quelque 9.000 personnes.

Les autorités espagnoles étaient déjà montées au créneau en octobre pour défendre les intérêts de leurs entreprises en Argentine, après l'annonce de Buenos Aires de la nationalisation de son système de retraites privées.

Cette annonce avait fait plonger la Bourse de Madrid de plus de 8%, tirée vers le bas par les titres des certains des plus gros groupes espagnols très implantés en Argentine.
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