Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Fête du Trône 2004

Le Maroc réaffirme, devant le CS, son engagement permanent

Le Maroc a réaffirmé, mardi, devant le Conseil de sécurité de l'Onu, son engagement permanent en faveur du règlement pacifique des différends et des conflits, tout en soulignant sa disposition à s'associer aux efforts des Nations unies en matière de médiation dans le cadre du renforcement de la diplomatie préventive de l'organisation internationale.

Le Maroc réaffirme, devant le CS, son engagement permanent
Mohamed Loulichki, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'Onu. (Photo : www.itu.int)
"Dans sa réflexion et son action, le Maroc s'est toujours investi pour favoriser le dialogue et rapprocher les vues, que ce soit au Moyen-Orient ou en Afrique", a rappelé l'ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès de l'Onu, Mohamed Loulichki lors d'un débat du Conseil sur la médiation et le règlement des différends.

Il a ajouté que l'engagement du Maroc lui a permis de cumuler une expérience et d'enrichir une pratique, qui est venue compléter son engagement précoce aux côtés des Nations unies dans les opérations de maintien de la paix de l'Onu.

Après avoir rappelé l'importance de la médiation en tant que mode "privilégié et efficace" de résolution des différends et des conflits, M. Loulichki a souligné que le succès de tout effort de médiation demeure tributaire de la volonté politique des parties, réelles et non seulement apparentes au conflit, à s'engager dans le processus de règlement et à collaborer positivement avec les efforts du médiateur, et l'adoption par elles de positions allant dans le sens de règlement et non de sa complication ou de son obstruction.

Le succès de la médiation dépend également, a-t-il dit, de l'objectivité et l'impartialité du médiateur dans son appréhension du différend et son attachement à sauvegarder et à consolider les acquis accumulés.

"Ceci implique, avant tout, une connaissance de l'histoire, une conscience de la réalité de la situation et une capacité de faire maintenir aux parties au différend un dialogue substantiel, positif, réaliste et tourné vers l'avenir", a ajouté l'ambassadeur.

Et de citer le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon qui a souligné, dans un rapport soumis au débat du Conseil de sécurité, qu'"il est essentiel de décider quelles sont les parties qui prennent part à la médiation" et de "les inciter à s'engager dans des discussions approfondies" en faisant preuve d'esprit de compromis et de bonne foi sans lesquels les négociations demeurent infructueuses.

Laissées à elles seules avec le médiateur, les parties ne peuvent progresser, sans l'appui du Conseil de Sécurité, l'action du secrétaire général et les encouragements des Etats membres, a relevé le représentant du Maroc notant que le rôle que peut jouer le Conseil de sécurité dans le domaine de la médiation, est "essentiel et génère un impact positif et immédiat sur le conflit".

A travers son appui aux efforts de bons offices du SG et de ses envoyés et représentants, le Conseil de sécurité favorise la médiation et donne toutes ses chances au règlement des conflits par la voie pacifique, avant toute autre alternative, a-t-il poursuivi.

Le Conseil de sécurité peut, en même temps et en vertu de la responsabilité qui lui échoit de veiller au maintien de la paix et de la sécurité internationales, utiliser son autorité auprès des parties au conflit, afin d'optimiser les gains et avantages qu'offre la médiation et encourager les parties à adopter un esprit constructif, vis-à-vis des efforts de l'Onu et à considérer l'impact sur les peuples de la région et sur l'objectif de paix et de sécurité.

Le secrétaire général des Nations unies joue, pour sa part, un rôle complémentaire précieux et jouit d'un prestige qui lui permet d'intervenir, efficacement, pour débloquer ou relancer le règlement d'un différend ou d'un conflit, a indiqué M. Loulichki ajoutant que ce rôle mérite d'être politiquement et matériellement soutenu à travers notamment l'assistance au Groupe de l'appui à la médiation, l'établissement des bases de données de candidats potentiels à la médiation, la facilitation et la concertation et la promotion de la formation dans le domaine de la médiation.

En outre, si le constat fait par le rapport du secrétaire général du rôle joué par les Etats dans la réduction et la solution des conflits et différends vaut pour les Etats membres du Conseil et autres Etats influents, il vaut autant, sinon davantage, pour les Etats du voisinage du conflit ou du différend, a indiqué l'ambassadeur du Maroc.

En effet, l'importance relevée par le rapport de M. Ban sur l'impérieuse nécessité d'appréhender des conflits, dans leur contexte régional ou sous-régional, souligne cette évidence qui requiert des Etats de la région une obligation de comportement positif vis-à-vis du règlement du différend ou du conflit.

Mais le résultat de la médiation, lorsque celle-ci réussit, peut s'avérer incomplet ou peut, facilement, s'inverser, a prévenu M. Loulichki, "si les efforts de consolidation de la paix ne suivent pas, si la communauté internationale se désengage du conflit et n'aide pas les parties concernées par le conflit à renforcer l'Etat de droit et la démocratie, à relancer leurs économies et à les assister pour une meilleure gestion et distribution des ressources nationales, souvent à la base des crises et des différends".
Lisez nos e-Papers