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La Fifa reste imperturbable

Après la diffusion d'un documentaire mettant en cause trois de ses dirigeants, la Fifa, qui doit désigner jeudi les pays hôtes des Mondiaux 2018 et 2022, a rejeté ces nouvelles accusations en évoquant simplement une affaire «définitivement close».

La Fifa reste imperturbable
Après la diffusion d'un documentaire mettant en cause trois de ses dirigeants, la Fifa, qui doit désigner les pays hôtes des Mondiaux 2018 et 2022, a rejeté ces nouvelles accusations en évoquant une affaire «définitivement close». (Photo : AFP)
Moins de deux semaines après avoir suspendu pour violation du code d'éthique deux membres de son comité exécutif soupçonnés de corruption -le Tahitien Reynald Temarii et le Nigérian Amos Adamu-, la Fédération internationale de football est donc confrontée à de nouvelles accusations concernant trois autres membres de ce comité, censés prendre part au vote crucial de jeudi.

Ricardo Teixeira, patron du football brésilien, le Camerounais Issa Hayatou, président de la Confédération africaine (Caf) et membre du comité international olympique (Cio), et le Paraguayen Nicolas Leoz, président de la Confédération sud-américaine (Conmebol), sont en effet directement mis en cause dans un documentaire diffusé lundi par la BBC dans son émission Panorama.

Dans ce film, le journaliste Andrew Jennings, qui enquête depuis presque dix ans sur la corruption au sein de la Fifa, dit avoir obtenu des documents exclusifs sur des versements effectués par International Sports and Leisure (ISL), une société de marketing qui avait obtenu l'exclusivité des droits pendant plusieurs Coupes du monde, avant sa liquidation en 2001.

Ces documents internes d'ISL concernent 175 paiements illégaux faits entre 1989 et 1999, pour 100 millions de dollars. Parmi les bénéficiaires: Teixeira, Hayatou et Leoz, assure le journaliste.

Mais pour la Fifa, «ces investigations et cette affaire sont définitivement closes». Dans un communiqué, l'instance explique que «les problèmes auxquels il est fait référence (...) remontent à de nombreuses années et ont fait l'objet d'investigations par les autorités compétentes en Suisse».

«Dans son verdict du 26 juin 2008, le Tribunal pénal de Zoug n'a reconnu coupable aucun officiel de la Fifa», ajoute la Fédération dans ce court texte. «Il y a dix ans, la justice suisse a absolument tout éclairci. Ces faits n'existent pas. Des personnes veulent juste mettre la pression avant les élections à la Fifa et la décision qui sera prise le 2 décembre», avait également affirmé lundi Nicolas Leoz.

Si l'affaire est donc close pour la Fifa, elle ne l'est apparemment pas pour le Cio, qui a de son côté fait savoir qu'il allait examiner l'implication possible dans cette affaire d'Issa Hayatou. «Le Cio a pris note des allégations faites par l'émission (...) et va demander aux auteurs de lui fournir les preuves qu'ils pourraient détenir», a indiqué dans un communiqué l'instance olympique, qui va «passer ce dossier à sa commission éthique».

Interrogé par la chaîne France 24, Hayatou a ensuite reconnu un versement de 25.000 francs suisses par ISL «dans le cadre de l'organisation du 40e anniversaire de la Caf» en 1995. «On ne nie pas qu'ISL a donné à la Caf (...) 25.000 francs suisses. Personne ne le conteste», a-t-il dit, évoquant «un élan de solidarité».

C'est en tous cas dans un contexte de soupçon que va se dérouler le scrutin de jeudi.

Après les suspensions le 18 novembre de Reynald Temarii et Amos Adamu, ce sont 22 membres du comité exécutif de la Fifa -dont Teixera, Hayatou et Leoz- qui devront décider qui de l'Angleterre, de la Russie du duo Espagne-Portugal et du duo Pays-Bas-Belgique organisera le Mondial-2018. Pour l'édition 2022, le Qatar, l'Australie, les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud sont en lice.
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