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Algérie-polisario à «la recherche d'un bouc émissaire»

L'Algérie et le polisario, après le «revers subi» lors du briefing sur le Sahara au sein du Conseil de sécurité de l'Onu, se cachent derrière des «faux fuyants en voulant faire porter leur échec cinglant à d'autres parties», a affirmé, vendredi à New York, le représentant permanent du Maroc auprès de l'Onu, Mohamed Loulichki.

Algérie-polisario à «la recherche d'un bouc émissaire»
Loulichki : «L'Algérie et le polisario à la recherche d'un bouc émissaire à leur échec».
«La frustration et la déception de l'Algérie et du polisario à la suite du briefing du Conseil de sécurité sont à la mesure de la certitude qu'ils avaient de pouvoir, cette fois-ci, abuser de la bonne foi» de cet organe de l'Onu, a déclaré à la MAP l'ambassadeur.

«Avant le briefing, ces parties ont menacé l'Onu et le Conseil de sécurité de reprendre les armes ou de se retirer du processus de négociation. Après, elles se sont attaquées aux membres du Conseil de sécurité, et particulièrement

à la France, pour les blâmer de ne pas avoir cautionné les dérives qu'elles voulaient faire subir au processus de négociation», a-t-il relevé.

Pour l'ambassadeur, «vouloir singulariser la France et en faire un bouc émissaire après leur échec est de la part de l'Algérie et du polisario, un expédient, un pur mensonge et une supercherie. C'est aussi un aveu d'impuissance».

Une «impuissance à faire passer contrevérités et élucubrations aux membres du Conseil, sur les évènements des camps de Gdeim Izik et de Laâyoune, et à les faire céder au chantage», a dit le diplomate.

«Ne pouvant contenir leur frustration après l'échec de leurs manoeuvres, ils ont versé dans la divagation, faisant des comparaisons aussi honteuses que ridicules par rapport au Rwanda et à la Bosnie», a-t-il noté.

On a parlé de «séance spéciale» du Conseil de sécurité, s'est étonné l'ambassadeur, soulignant que «tous ceux qui sont au fait du fonctionnement du système des Nations unies savent pertinemment qu'il ne s'agissait pas d'une réunion officielle du Conseil et encore moins d'une séance spéciale, mais d'un simple briefing prévu par la résolution 1920 du CS, habituellement programmé après chaque réunion informelle ou une visite à la région» de l'Envoyé personnel du Secrétaire général.

Dès le départ et malgré les machinations du polisario et de l'Algérie, «il était clair, pour l'écrasante majorité des membres du Conseil, et à leur tête les cinq permanents, que la seule issue de ce double briefing était des éléments que le président du Conseil allait partager avec la presse comme cela est de coutume pour les consultations similaires», a expliqué Loulichki.

Sur la base des «éléments d'information précis partagés par le Maroc ou la Minurso au jour le jour, présentés aux membres du Conseil avant le briefing et étayés par des preuves tangibles sur la réalité de ce qui s'est passé à l'intérieur et autour du camps de Gdeim Izik et plus tard dans la ville de Laâyoune», le Conseil a pu «mesurer la portée des évènements et cerner les responsabilités après avoir visionné les faits et constaté le caractère odieux des actes ignobles commis par des repris de justice et des éléments de milice qui les encadraient, les orientaient et finalement commettaient de sang froid des assassinats au vu et au su de tout le monde», a poursuivi l'ambassadeur.

Lors du briefing, et à l'exception de l'Ouganda, qui était le porte-parole de l'Algérie et du polisario, aucun autre membre du Conseil n'a proposé une quelconque enquête sous aucune forme que ce soit, a insisté l'ambassadeur, ajoutant que les autres membres se sont eux déclarés en faveur d'«éléments à la presse», a-t-il clarifié.

Il ne s'agit donc ni d'une résolution, pour laquelle on aurait pu parler d'un droit de veto, ni même d'une déclaration présidentielle, a précisé l'ambassadeur.

La position de «l'Ouganda a été contrebalancée par la déclaration argumentée et équilibrée de l'autre membre africain du Conseil qui a insisté sur la nécessité de sauvegarder le processus politique, ce sur quoi l'ensemble du Conseil avait mis l'accent», a-t-il conclu.
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