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Le Maroc a su anticiper en matière d'adaptation

Le Maroc a su anticiper en matière d'adaptation aux changements climatiques à travers, notamment une politique volontariste en matière de mobilisation et de gestion des ressources en eau, a affirmé, lundi à New York, le secrétaire d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement, Abdelkébir Zahoud.

Le Maroc a su anticiper en matière d'adaptation
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement, Abdelkébir Zahoud. (Photo : MAP)
Grâce à la politique des grands barrages lancée dès les années 70 par feu S.M. Hassan II et au système d'alerte météorologique initié au cours de cette décennie, l'expérience du Maroc est reconnue comme «l'une des meilleures réponses aux effets des inondations et de la sécheresse», a notamment souligné, M. Zahoud au cours d'un panel initié à l'Onu sur «l'eau, les changements climatiques et les catastrophes».

Nouvelles stratégies nationals
Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) relevant du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), reconnaît lui-même, que «l'une des mesures les plus intéressantes est le recours aux grands ouvrages de protection contre les inondations et la sécheresse», et le Maroc avec la politique des barrages peut se «targuer d'avoir été à l'avant-garde en matière d'anticipation», s'est félicité le ministre.

En matière de météorologie, le Maroc a développé un système réputé au sein de la communauté des Etats africains, notamment les modèles d'alerte précoce qui permettent d'éviter des dégâts humains lorsqu'il s'agit d'inondation importante ou dévastatrice, a expliqué le ministre devant ses pairs, des ambassadeurs et des experts internationaux réunis dans le cadre du dialogue interactif sur l'eau initié en marge de la décennie internationale (2005-2015) d'action sur le thème «L'eau, source de vie».

En quelques années seulement, l'expérience nationale accumulée peut être qualifiée «d'intéressante», a ajouté le ministre qui a tenu à souligner la contribution remarquable apportée à cette initiative notamment par le Fonds Koweïtien, la Banque africaine de développement (Bad), le Fades (Fonds Arabe pour le développement économique et social), la Banque islamique de développement (Bid) et l'Agence japonaise de coopération internationale (Jica).

Aux côtés de ces deux modèles concluants initiés par le passé qui ont permis au Royaume de s'adapter aujourd'hui aux phénomènes extrêmes et lui ont valu la reconnaissance de la communauté internationale qui lui a réservé le Grand prix mondial Hassan II pour l'eau attribué chaque trois ans, le ministre a exposé les nouvelles stratégies de développement économique et social, basées sur les principes de développement durable conformément aux Hautes orientations Royales.

Il s'agit, a expliqué le ministre, conformément aux directives de S.M. le Roi Mohammed VI, de reprendre et réévaluer toutes les stratégies nationales en intégrant les données relatives aux changements climatiques et les principes de développement durable.

Le ministre énumérera ainsi toutes les actions en matière de nouvelles stratégies et ressource en eau, retenues à l'horizon 2030. Des stratégies sur le long terme mais qui ont d'ores et déjà donné lieu à des plans d'action qui ont commencé à prendre forme, a-t-il tenu à souligner devant ce panel organisé à l'occasion de la journée mondiale de l'eau.

Le ministre citera parmi ces stratégies, notamment le plan «Maroc vert» qui constitue une bonne réponse en matière d'adaptation puisqu'il permet de «sécuriser l'alimentation de notre pays», la stratégie des énergies renouvelables et celle de lutte contre la désertification avec comme objectif de planter 1 million de palmiers dattier.

Il a, également, évoqué l'élaboration de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable qui va constituer «notre système performant de protection durable de notre environnement et de préservation des ressources naturelles et des droits des générations futures».

L'Initiative nationale de développement humain (INDH), est une autre action importante qui a pour objectif de résorber les déficits sociaux de manière générale mais également de mettre en place un système à même d'absorber les déficits qui seront produits ultérieurement par «le jeu des modèles de développement économiques» retenus par notre pays et surtout de satisfaire les besoins sociaux des populations en milieu rural, notamment en matière d'alimentation en eau et d'assainissement.

Coopération Sud-Sud
L'expérience marocaine se décline également au plan régional et de la coopération Sud/Sud, a fait observer M. Zahoud citant à cet égard les actions initiées avec certains pays, comme le Sénégal et le Burkina Faso, dans le domaine des pluies artificielles et de la planification des ressources en eau et hydraulique villageoise.

Ces expériences ont abouti à des résultats concrets, à travers, la mise en place de projets peu coûteux, à même de satisfaire la sécurité alimentaire des populations sensibles et de les fixer dans leurs milieux. Dans le cadre de cette coopération Sud-Sud, il a tenu à saluer le projet du «mur Atlantique Casablanca-Dakar» du Président sénégalais Abdallah Wade, visant à lutter contre l'érosion côtière. Une initiative qui aura, a-t-il dit, un impact important sur les nappes phréatiques côtières en limitant l'intrusion marine.

Le ministre a défendu, à cet égard, le renforcement des capacités à travers le développement des acquisitions, des connaissances ainsi que le transfert de technologies et de l'expertise comme un levier de cette coopération. Un autre exemple de cette coopération régionale est l'initiative de l'Organisation de la Conférence islamique qui a demandé au Maroc d'abriter la nouvelle académie islamique de développement durable.

Dans son adresse devant le panel, M. Zahoud a mis en exergue la contribution du Maroc visant à «préciser la position du Continent africain et du groupe arabe et faire entendre leurs voix quant aux solutions et engagements à retenir pour lutter concrètement et efficacement contre les effets des changements climatiques».

A cet égard, il a appelé à mettre en place «sans tarder les fonds nécessaires pour financer les programmes d'infrastructures d'adaptation, notamment en Afrique et dans les pays les moins avancés».
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