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Le règlement du Sahara achoppe sur la négation

Le processus de règlement de la question du Sahara, sous l'égide des Nations unies, achoppe sur le refus opposé par le «polisario» aux habitants des camps de Tindouf, en Algérie, de retourner chez eux et parmi les leurs, écrit un journal électronique mauritanien.

Le règlement du Sahara achoppe sur la négation
«Les camps du polisario à Tindouf : un drame humanitaire vieux de trois décennies et demi».
L'Agence Nouakchott d'informations (ANI) indique que le «polisario» ne se contente pas uniquement d'interdire aux habitants des camps de retourner chez eux et parmi les leurs, mais il les prive aussi du droit d'exprimer les souffrances qu'ils endurent depuis la moitié des années 70 du siècle dernier, date de l'éclatement du conflit dans cette partie éloignée du nord-ouest du continent africain».

Dans un article intitulé «Les camps du polisario à Tindouf : un drame humanitaire vieux de trois décennies et demi», l'ANI relève que «les témoignages de Sahraouis, qui ont réussi à fuir l'enfer de ces camps de misère, confirment que ceux qui y restent veulent se défaire de cette déplorable situation humanitaire et sont devenus des séquestrés assiégés de toutes parts et privés des droits les plus élémentaires».

L'auteur de l'article Sidi M'Hamed Mohamed Mokhtar a soutenu que «plusieurs organisations internationales ont dévoilé certains aspects de ce drame en mettant l'accent sur la responsabilité pleine et entière des autorités algériennes dans sa perpétuation et son aggravation.

A ce propos, il a évoqué «un rapport publié par une ONG américaine concernée par les droits des réfugiés et des migrants ayant dévoilé les atrocités auxquelles sont assujettis les habitants des camps dans le sud algérien».

«Le rapport du Comité américain pour les réfugiés et les immigrants (USCRI) a démontré, sans ambages, que l'armée algérienne met en place des points de contrôle et de surveillance le long de la route qui mène vers les camps de Tindouf et interdit aux habitants de ces camps d'en sortir pour se rendre dans le territoire algérien», a-t-il noté, précisant que les habitants n'ont le droit de se rendre nulle part sans une autorisation co-signée par les autorités algériennes et la direction du «Polisario».

Dans la même veine, le journaliste mauritanien a fait observer que le rapport a révélé, témoignages et photos à l'appui, «l'existence d'un bagne spécial pour les femmes célibataires enceintes, qui consiste en une citerne géante où elles s'entassent sous l'accusation de prostitution».

Selon Mohamed Mokhtar, le rapport de l'ONG américaine a aussi évoqué «l'existence d'un bagne similaire consacré à des jeunes que le polisario qualifie d'homosexuels», précisant que tout ce beau monde est mis sous les verrous sans la moindre enquête ni procès.

«Dans son rapport, l'organisation américaine a accusé l'Algérie, en tant que pays hô_te des réfugiés sahraouis, de manquement à ses responsabilités qui découlent des engagements contenus dans la Convention de 1951 et du protocole de 1967 relatifs à ce sujet», a encore souligné l'article, ajoutant que l'ONG a également accusé l'Algérie de refuser de donner une explication à cette situation inacceptable sur son territoire.

Par ailleurs, l'auteur a rappelé que le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont, à plusieurs reprises, instamment demandé, mais en vain, à l'Algérie de leur permettre d'organiser un recensement précis et crédible des populations des camps se trouvant sur son territoire.

Il a aussi noté que ces deux organismes onusiens ont souligné, dans leurs rapports, que la situation humanitaire dramatique des populations des camps ne s'est pas améliorée depuis 1977, en dépit des énormes quantités d'aides qui leurs sont destinées par nombre de pays, d'associations caritatives et d'organisations humanitaires.

Ceci s'explique, a-t-il poursuivi, par le fait que ce sont bel et bien les autorités algériennes et les dirigeants du polisario qui contrôlent ces aides humanitaires, qui finissent par être détournées vers des destinations autres que celles des populations cibles.

Et de conclure que toutes les organisations s'accordent à dire que le nombre de personnes qui bénéficient des aides humanitaires à l'intérieur des camps est beaucoup inférieur à l'effectif initial des personnes ciblées.
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