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La promotion, un choix stratégique irréversible

La promotion des droits de l'Homme au Maroc est un choix stratégique irréversible, vu l'intérêt particulier accordé à ces droits dans le projet sociétal initié par S.M. le Roi Mohammed VI, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre de la Justice, Mohamed Naciri.

La promotion, un choix stratégique irréversible
M. Naciri : «La promotion des droits de l'Homme au Maroc, un choix stratégique irréversible». (Photo : MAP)
Le Maroc a veillé au renforcement des acquis dans ce domaine, à travers notamment des plans d'action pour la mise en place et la consolidation des institutions et des structures, le développement et l'harmonisation des législations nationales avec les conventions internationales en la matière, a souligné le ministre à l'ouverture de la 6e rencontre annuelle des institutions nationales arabes des droits de l'Homme.

Lors de cette rencontre initiée sous le thème «le rôle des Institutions nationales dans le renforcement de l'Etat de droit», le ministre a également rappelé que le Royaume, qui assure toutes les garanties pour la protection des droits de l'Homme, a clos le dossier des violations passées et procédé à la réparation des préjudices causés.

M. Naciri a mis en relief l'effort soutenu du Royaume pour parachever son adhésion du système international des droits de l'Homme, parallèlement à d'autres grands chantiers structurants relatifs à la protection des droits de l'Homme, à l'initiative nationale du développement humain (INDH), à la réforme de la justice, à la régionalisation avancée et aux plans nationaux et sectoriels.

Il a salué, dans ce cadre, la contribution du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), en tant qu'institution nationale et acteur essentiel dans la consécration des valeurs des droits de l'Homme, à ces chantiers structurants, mettant l'accent sur le rôle primordial des institutions nationales des droits de l'Homme dans la consolidation de l'application de la loi, en tant que mécanisme essentiel pour la protection de ces droits et la réalisation de la justice.

De son côté, le président du CCDH, Ahmed Herzenni, a indiqué que le rôle croissant des institutions arabes des droits de l'Homme dans l'application de la loi a un impact sur le dynamisme des législations nationales (Constitutions et lois) permettant ainsi de consacrer notamment l'attachement aux principes de la primauté de la loi, de séparation des pouvoirs, de l'indépendance de la justice et de la participation et la représentativité politique.

Dans ce sens, le rôle de ces institutions consiste à contribuer au suivi de l'harmonisation des législations nationales avec les normes internationales des droits de l'Homme sur la base des principes de la justice, de l'équité, de la responsabilité et du respect de la loi.

Ces institutions jouent également un rôle dans la formulation des propositions en matière des droits de l'Homme, outre la mise en place des mécanismes visant la protection de ces droits, a-t-il dit, relevant que la promotion de l'Etat de Droit est une mission délicate et continue qui nécessite un travail de longue haleine, un effort perpétuel et une méthode graduelle.

Cette mission nécessite également la participation de tous les acteurs concernés, ainsi que l'adoption de stratégies, de plans et de programmes qui prennent en considération l'importance de l'approche des droits de l'Homme et les fondements de l'édifice démocratique, a relevé M. Herzenni.

Pour sa part, Alia Al Dali, représentant résident-adjoint du bureau du Pnud à Rabat, a souligné que le Maroc accorde une importance particulière aux droits de l'Homme, notamment politiques et civiles, relevant que cette importance se manifeste aussi bien au niveau de l'Etat qu'au niveau de la société civile, dans le cadre d'un processus entamé en 1990 et qui s'est renforcé durant la nouvelle ère.

Le Maroc s'est démarqué sur le plan arabe par une présence précoce du mouvement des droits de l'Homme, aussi bien sur le volet gouvernemental ou non gouvernemental, a-t-elle souligné, estimant que le nombre des organisations et des instances des droits de l'Homme reflète l'intérêt accordé par la société marocaine à la problématique des droits de l'Homme

Elle a appelé aussi à développer ces institutions et de les doter des moyens nécessaires pour qu'elles puissent accomplir pleinement leur mission qui consiste à l'incitation à la mise en œuvre des conventions internationales.

Pour sa part, le président du conseil des secrétaires du Centre national des droits de l'homme en Jordanie, Adnan Badran a indiqué, dans une allocution lue en son nom, que l'adoption du principe de la primauté du droit est devenu un critère fondamental du progrès réalisé par les pays et les sociétés, outre qu'il constitue une préoccupation pour tous.

La promotion et l'attachement de ce principe est désormais une responsabilité partagée entre les gouvernements et les institutions nationales de droits de l'Homme, a-t-il dit.

Il a appelé les acteurs actifs dans le domaine des droits de l'Homme à associer les aspects juridiques à ceux liés à la démocratie pour aboutir à une seule approche où la primauté de la loi constitue le principe de gouvernance et où les personnes et institutions sont égales devant la loi grâce à une justice juste et indépendante en phase avec les normes internationales des droits de l'Homme.

Organisée par le CCDH, en partenariat avec le Haut commissariat de l'Onu aux droits de l'homme, le Centre national des droits de l'Homme en Jordanie et le Pnud, cette rencontre s'inscrit en droite ligne de l'intérêt accordé au renforcement de l'Etat de droit sur le plan national et international depuis le début du 3e Millénaire.

Cette rencontre, qui connaît la participation de représentants des Institutions nationales arabes des droits de l'Homme, de représentants d'Organisations internationales, régionales et d'ONG, ainsi que de juges, d'avocats, de parlementaires, d'académiciens et d'experts nationaux et internationaux, se penchera sur le rôle central que peuvent jouer les Institutions nationales des droits de l'Homme dans le renforcement de l'Etat de droit aux niveaux du «contrôle des pratiques de l'Etat et son degré de respect des normes internationales des droits de l'Homme, des «propositions et émission des avis consultatifs» et d'«information, sensibilisation et éducation aux droits de l'Homme».

Au programme de cette rencontre, trois séances de travail sur «les critères internationaux des droits de l'Homme et les défis», «les dispositions nécessaires pour garantir le principe d'égalité devant la loi» et «le rôle des Institutions nationales dans le renforcement de l'Etat de droit à travers la sensibilisation et l'éducation aux droits de l'Homme».

Les participants s'organisent également dans le cadre de deux ateliers de travail, dont le premier est axé sur «l'observation et le contrôle des pratiques de l'Etat et son degré de respect des normes internationales des droits de l'Homme» et le second sur «la fonction consultative et propositionnelle dans les domaines des législations et des politiques publiques».
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