Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

Implication des jeunes dans la vie politique

La délégation marocaine au 1er Forum législatif mondial sur la jeunesse (25-27 août) a plaidé pour une adhésion plus grande des jeunes à la vie politique et leur sensibilisation aux volets du développement durable.

Implication des jeunes dans la vie politique
Mbarka Bouaida, présidente de la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants. (Photo : www.coe.int)
La présidente de la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, Mbarka Bouaida, qui a conduit la délégation marocaine à ce Forum, a indiqué que «la faible participation des jeunes dans la vie politique est un mal dont nous souffrons tous, notamment les pays du sud», d'où la nécessité d'y remédier à travers la sensibilisation des partis politiques à intégrer plus de jeunes dans les processus de prise de décision au sein des instances politiques.

Cette intégration passe également par la sensibilisation des jeunes eux-mêmes à intégrer la vie politique et à prendre conscience de leur situation, entant que force démographique dotée d'atouts considérables, a ajouté Mme Bouaida dans une déclaration à la MAP à l'issue du Forum.

Saluant l'initiative mexicaine de tenir ce Forum à l'occasion de l'année internationale de la jeunesse, Mme Bouaida a énuméré les sept volets ayant focalisé les discussions lors de cette réunion internationale : l'emploi, l'éducation, la santé, la sécurité, la migration, les nouvelles technologies et le développement durable.

Revenant sur la participation politique des jeunes, la députée marocaine a indiqué avoir proposé à ses pairs du monde entier de légiférer pour introduire des quotas des jeunes dans les organes de décision des partis politiques, qui sont appelés à «réfléchir de manière transverse par rapport aux jeunes».

Selon elle, «toutes les politiques publiques votées au niveau des parlements doivent prendre en considération l'impact sur les jeunes et avoir des déclinaisons presque systématiques en faveur des jeunes».

Bouaida a souligné qu'au cours des dix dernières années, «l'implication des jeunes créatifs au Maroc est extraordinaire. Il y a un foisonnement vraiment étonnant qui reflète l'intérêt que portent les jeunes aux conditions de leur vie».

Ce foisonnement sur la scène associative participe d'une ouverture du Maroc à tous les niveaux et reflète une volonté des jeunes à «dialoguer, à faire passer leur message à l'adresse de la classe politique et surtout à défendre leurs idées sur le plan politique et socio-économique», a-t-elle insisté, relevant que cette «ouverture extraordinaire, pour un pays comme le nôtre, en a fait un modèle dans la région et ceci a été souligné lors de ce Forum».

La délégation marocaine a, également, insisté sur le volet du développement durable, mettant en exergue la politique publique volontariste adoptée par le royaume pour intégrer les énergies renouvelables dans les chantiers du développement durable.

Ce Forum a été une occasion idoine pour informer la Communauté législative mondiale sur la création de l'agence marocaine solaire et l'identification des cinq sites d'implantation, dont certains ont déjà été lancés.

«Je crois que ce point a été très important à souligner, sachant que la plus part des pays participants à ce Forum n'ont pas encore intégré cet aspect des énergies renouvelables. La recommandation faite par la délégation marocaine dans ce sens a été votée à l'unanimité.

Le Forum a aussi adopté deux autres recommandations du Maroc. La première est relative à l'élaboration d'une charte nationale de développement durable qui pourrait être une base pour la promotion des comportements écologiques chez les jeunes, alors que la deuxième a trait à l'harmonisation des législations nationales sur le développement durable.

Au total, le Forum a adopté une centaine de recommandations portant sur les principaux volets discutés pendant les trois jours des débats entre législateurs, qui se sont ainsi engagés à promouvoir au sein de leurs instances législatives des lois dédiées exclusivement aux jeunes.

S'agissant de l'éducation, le Forum législatif a proposé d'intégrer lors de l'élaboration des budgets nationaux une nouvelle «approche jeune», à l'image de l'approche genre, pour une généralisation de l'éducation, qui est «un droit pour tous les jeunes, hommes et femmes», en incluant les personnes ayant des besoins spécifiques.

De même, le Forum a plaidé pour la vulgarisation de l'usage des nouvelles technologies entant que levier éducatif, tout en mettant en place des mécanismes destinés à structurer déontologiquement l'utilisation de ces nouvelles technologies et freiner l'usage des sites inappropriés ciblant la population jeune.

Le document englobant toutes ces recommandations sera présenté à l'Onu, qui «adopterait très certainement le Forum», dont une nouvelle édition est prévue l'année prochaine.

L'étape suivante serait peut-être la création d'un organe au niveau des Nations unies dédié aux jeunes, sous forme d'un haut commissariat ou une agence internationale.

Le Forum législatif mondial sur les jeunes a été l'un des trois espaces participatifs organisé dans le cadre de la Conférence mondiale de la jeunesse au Mexique. Les deux autres espaces sont le Forum des gouvernements et le Forum social, tenus entre les 23 et 27 août courant dans la ville mexicaine de Leon (centre).
Lisez nos e-Papers