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Londres se met à son tour aux vélos

«Ce que nous créons n'est pas seulement un dispositif de vélo en libre-service, mais une nouvelle forme de transport public, la plus verte et la plus saine», a déclaré Boris Johnson, le maire de Londres, en dévoilant en mai la silhouette de la nouvelle petite reine des rues londoniennes.

Londres se met à son tour aux vélos
Le projet de «Vélib' anglais» avait été lancé par l'ancien maire de Londres, Ken Livingstone après une visite à Paris durant l'été 2007. (Photo : AFP)
«Nous pensons que ce dispositif va être très populaire», a confié Kulveer Ranger, conseiller pour les transports de la mairie, tablant sur 30 à 40.000 déplacements quotidiens au guidon de ces engins.

Selon la mairie, actuellement 2% des transports quotidiens à Londres sont effectués à vélo. L'objectif du maire est d'accomplir «un bond de géant» pour atteindre 5%, à un horizon indéterminé. «Ca va changer radicalement et pour toujours le paysage londonien», assure Kulveer, évoquant la «révolution cycliste» souhaitée par le maire, lui même cycliste pratiquant.

Plus de 10.000 personnes se sont abonnées pour pouvoir enfourcher dès vendredi l'un des 6.000 vélos mis à disposition du public sur 400 sites du centre de la capitale. Les non abonnés, en particulier les touristes, devront attendre un peu pour se déplacer sur ces vélos bleu foncé au garde-boue turquoise dotés d'un porte-bagages gris à l'avant et d'une lampe à dynamo.

Libre-service n'est pas gratuité : le cycliste devra payer un droit d'accès -1 livre pour 24 heures, 5 livres pour une semaine et 45 livres à l'année (53 euros)- en plus de la location elle-même.

Au-delà de la première demie-heure gratuite, la location est d'une livre pour une heure d'utilisation et jusqu'à 50 livres pour 24 heures.

Le maire «sous estime le potentiel», croit Tom Bogdanovicz, de la Campagne pour le cyclisme à Londres, évoquant des études montrant qu'«un Londonien sur trois est intéressé par le vélo». Pour faciliter l'adoption de la petite reine par les habitants et visiteurs de la capitale britannique -qui a mis en place en 2003 un péage urbain dans son hyper-centre pour tenter de résorber les embouteillages-, la mairie a prévu de créer une dizaine «d'autoroutes cyclables» d'ici fin 2015.

Deux pistes de ce type ont été ouvertes le 19 juillet. Elles sont matérialisées sous forme de marquage au sol turquoise et font environ 12,5 km de longueur. Deux autres doivent ouvrir à l'été 2011, dont l'une devrait passer à proximité du site des Jeux Olympiques qui s'ouvriront le 27 juillet 2012 à Londres.

Les organisateurs ont promis de privilégier l'accès des cyclistes et piétons aux principaux stades, alors que le Comité International Olympique (COI) s'inquiète de la difficulté des transports publics à Londres.

Le vélo en libre-service a déjà conquis des dizaines de villes dans le monde entier depuis son lancement en 1997 à Rennes (nord-ouest de la France) par la société américaine Clear Channel. Elle équipe notamment Stockholm, Washington, Oslo, Barcelone et Milan.

Le groupe français JCDecaux est rapidement devenu numéro un mondial après s'être lancé dans la course en 2003 à Vienne. A fin avril, il fournissait quelque 42.000 vélos dans 65 villes dont Dublin, Séville, Lyon, Bruxelles, Toyama, Paris.

Disponible depuis trois ans à Paris, le «Vélib'» a connu un départ sur les chapeaux de roue mais semblait en perte de vitesse ces derniers mois. Mauvais temps, saisonnalité, complexité tarifaire, vandalisme élevé ou déception, les explications sont multiples. Et son prix pourrait prochainement augmenter.
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