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Mise en avant les trois principes d'un accord

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en avant dimanche les trois principes de tout accord de paix avec les Palestiniens avant la reprise début septembre de négociations directes à Washington sous les auspices du Président Barack Obama.

Mise en avant les trois principes d'un accord
Netanyahu insiste sur les trois principes d'un accord de paix avec les Palestiniens avant la reprise de négociations directes à Washington. (Photo : www.france-palestine.org)
M. Netanyahu a insisté sur la reconnaissance d'Israël «comme Etat du peuple juif», par les Palestiniens, sur le fait que l'accord mette un point final au conflit et sur des arrangements de sécurité satisfaisants pour Israël.

Fait inhabituel, le chef du gouvernement, qui entend s'impliquer personnellement dans la négociation avec le président palestinien Mahmoud Abbas, ne sera secondé par aucun ministre mais uniquement par des conseillers lors des pourparlers qui reprennent le 2 septembre après 20 mois de suspension.

Il a désigné Yitzhak Molcho, un avocat, pour diriger l'équipe israélienne qui n'aura cependant pas de pouvoir de décision.

Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, M. Netanyahu a clairement laissé entendre qu'Israël n'accepterait pas de compromis sur les trois points à l'issue des négociations, sans en faire un préalable à leur ouverture.

«Notre intention est d'avancer sérieusement et de façon responsable en vue d'un accord de paix (...) basé sur trois principes. Avant tout, il faut une reconnaissance d'Israël comme Etat du peuple juif et que l'accord stipule la fin du conflit», a dit le Premier ministre.

M. Netanyahu a estimé qu'une telle reconnaissance permettrait d'exclure des «demandes supplémentaires», en allusion à la revendication palestinienne d'un «droit au retour» en Israël des réfugiés de 1948. Pour Israël un retour en masse de réfugiés palestiniens mettrait en péril son caractère juif.

«Il faut des arrangements de sécurité concrets sur le terrain qui garantiront que ne se reproduira pas en Judée Samarie (Cisjordanie) ce qui s'est passé au Liban et à Gaza après les retraits israéliens» unilatéraux de 2000 et 2005, a-t-il ajouté en référence aux attaques anti-israéliennes à partir de ces territoires.

«Je suis conscient des difficultés et ne les minimise pas (...) Mais la question fondamentale est de savoir si la partie palestinienne est prête à avancer en vue d'une paix qui règlera le conflit pour des générations», a encore dit le premier ministre.

Les Palestiniens exigent, quant à eux, la reconnaissance par Israël du droit au retour des réfugiés dans ses frontières, tout en acceptant d'en discuter des modalités. Et ils ont averti qu'une reprise par Israël des activités de colonisation signerait l'arrêt immédiat des négociations.

En Jordanie, le roi Abdallah II qui participera à Washington à la cérémonie précédant la reprise des négociations, a reçu à Amman le ministre israélien de la Défense Ehud Barak et prévenu que les négociations devraient être «abordées avec sérieux» pour avoir une chance d'aboutir. Mais au moment où des chances de paix étaient prudemment évoquées, des propos du chef spirituel du parti Shass, un des piliers de la coalition au pouvoir en Israël, provoquaient l'indignation des Palestiniens.

«Que tous ces méchants qui haïssent Israël, comme Abou Mazen (Mahmoud Abbas), disparaissent de notre monde!» a lancé le rabbin Ovadia Yossef dans son prêche hebdomadaire à Jérusalem. «Que Dieu les frappe de la peste ainsi que ces Palestiniens méchants et persécuteurs d'Israël».

Le porte-parole de l'Autorité palestinienne, Ghassan Khatib, s'est indigné, dans un communiqué de cette «incitation raciste» à la haine, exigeant un désaveu officiel du gouvernement israélien.

Le bureau du Premier ministre a dit dans un communqué que les propos du rabbin «ne reflètent pas la conception de Benjamin Netanyahu ni la position du gouvernement» qui aspirent à un règlement avec les Palestiniens.
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