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Clôture en apothéose du Carnaval de Mardi gras

La ville de la Nouvelle Orléans a clôturé mardi soir en apothéose les festivités de Mardi gras, un carnaval plein d'excentricités, qui fait la renommée de la plus grande métropole de Louisiane (sud des Etats-Unis).

Clôture en apothéose du Carnaval de Mardi gras
Carnaval et Mardi gras, une belle fête joyeuse. (Photo : MAP)
Dès le petit-matin, près de 100.000 spectateurs se sont massés le long des routes de passage des parades pour observer des chars bariolés et ornés de têtes titanesques, le tout ponctué par des prestations rythmées de Blues et de Jazz.

Les chars des «Krewes» Zulu et Rex, deux troupes de Carnaval historiques de la ville qui défilent depuis près de 120 ans sous les vieux chênes de Saint Charles Avenue et Canal Street, ont eu un effet particulier sur la foule qui a chaudement acclamé «les Rois» et «Reines» de ces deux «Royaumes».

Certains badauds ont même eu l'«ingénieuse» idée de descendre des canapés, des escabeaux et des chaises pliantes dans la rue pour ne rater aucun moment de la fête, mais surtout pour récolter le maximum de cadeaux lancés au passage de ces chars.

D'autres ont préféré louer des places d'observation sur les balcons des vieilles maisons décorées pour la circonstance des trois couleurs de Mardi gras : Or, symbole de pouvoir, vert pour la foi et violet pour la justice.

Le carnaval de cette année à été consacré presque exclusivement à la victoire de l'équipe de football américain locale «Les Saints» au Super Bowl en début février.

Cette victoire, la première depuis plus de 40 ans, a eu un tel impact sur la ville que le chant d'encouragement de l'équipe: «Who Dat» a remplacé la phrase traditionnelle «Throw me Something Mister» (jetez moi quelques chose Monsieur», que les spectateurs crient à tue tête au passage des chars pour demander des cadeaux.

Que le meilleur krewe gagne
Depuis le début du mois de janvier, les troupes du Carnaval ont préparé méticuleusement leurs costumes d'apparat, leurs chars de Carnaval et leur grande Parade de Mardi Gras, à la grande joie des locaux et des touristes venus nombreux participer à la plus grande fête à ciel ouvert d'Amérique du nord.

Pour ne citer qu'une infime partie des différentes activités culturelles et artistiques qui se sont tenues dans cette ville, que les locaux surnomment affectueusement «The Big Easy», les parades de Carnaval ont fait vibrer cette ville durant les douze derniers jours.

Comme c'est le cas des fameuses écoles de Samba brésiliennes, la parade des Krewe est l'oeuvre d'une année de préparation pour une compétition qui ne désignera qu'un seul maître incontesté de la fête.

Ces parades prennent alors des airs de Cours Royales avec des Rois, des Reines et des dauphins, qui auront l'honneur de siéger sur des chars impérieux dans l'espoir de mener leurs équipes vers une victoire très convoitée.

Depuis la première parade en 1699, ce carnaval a façonné l'identité de la nouvelle Orléans au fil des années, faisant vibrer l'âme de son plus vieux quartier, le French Quarter ou Vieux Carré.

Le vieux carre, haut lieu incontesté de jazz
Conçu par un architecte français au 18e siècle, le Vieux-Carré est l'endroit où la ville puise ses origines françaises. C'est dans cet endroit mythique, notamment sur Bourbon Street, que le jazz est né, au début du 20è siècle.

Chaque soir de Carnaval, une ambiance survoltée a animé la rue Bourbon, comme si elle gardait les traces de son histoire musicale légendaire.

Outre leur vocation d'événement incontesté de métissage musical et culturel, les festivités de Mardi Gras sont, avant tout, une occasion pour les mélomanes d'assouvir leur soif pour différents genres musicaux ayant fait la réputation de la Nouvelle-Orléans dont le Gospel, le Dixieland, le Ragtime, la musique Cajun, le Brass band, mais surtout le Blues.

Avant de devenir une ville importante sur la carte du Blues, la Nouvelle Orléans fut d'abord un temple du Jazz. Il convient en effet de rappeler que la Nouvelle Orléans fut le fief de jazzmen célèbres comme Jelly Roll Morton et surtout Louis Armstrong.

Temple de la fête
En l'espace de douze jours, toutes les sonorités du sud profond se sont invitées dans les artères de cette ville qui trô ne majestueusement à l'embouchure du fleuve Mississipi.

Chaque soir, des dizaines de musiciens professionnels, mais surtout des amateurs, ont investi les principales places de la ville, notamment la célèbre promenade «Moonwalk» qui longe le Mississipi, offrant des moments inoubliables aux amoureux de la bonne vielle musique du Bayou et du sud américain profond.

Les différentes activités culturelles de mardi Gras ont été une débauche superbe de couleurs, de paillettes, de plumages, mais surtout de colliers, de doublons et d'autres extravagances comme des «noix de coco» qui «pleuvaient» du haut des balcons en fer forgé, bien typiques à l'architecture des vieux quartiers de la nouvelle Orléans ou du haut des chars de parade.

«La folie de Mardi Gras», qui a tenu la ville en haleine depuis le 5 février dernier, a finalement pris fin vers minuit, laissant une ville épuisée mais repue, se reposer de tant de festivités.
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