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L'Irak réclame des réparations

L'Irak a lancé une procédure judiciaire aux Etats-Unis pour réclamer des réparations à des sociétés étrangères ayant violé le programme «Pétrole contre nourriture» mis en place dans les années 1990, a indiqué mardi à l'AFP le ministre du Commerce irakien.

L'Irak réclame des réparations
«La banque BNP Paribas occupait une place à part dans ce système en sa qualité de banquier du programme». (Photo : www.dorffer-patrick.com)
«Nous avons demandé à un avocat américain de poursuivre les sociétés qui ont violé la loi concernant le programme pétrole contre nourriture», a affirmé à l'AFP le ministre du Commerce irakien Safaeddine Al-Safi.

Il n'a pas donné plus de précisions
Le journal français «Libération» a révélé mardi que le gouvernement irakien réclamait 10 milliards de dollars de compensation à 93 sociétés convoquées devant le Tribunal de New York pour avoir violé, entre 1997 et 2003, le programme.

Parmi les sociétés incriminées, figurent les entreprises françaises Renault et BNP Paribas. Cette banque, selon le journal, «occupait une place à part dans ce système en sa qualité de banquier du programme».

BNP Paribas rejette toute accusation
Le programme de l'Onu «Pétrole contre nourriture» avait été conçu pour aider les Irakiens à survivre aux sanctions internationales imposées au régime de Saddam Hussein après l'invasion du Koweït en 1990.

D'une valeur totale de 64 milliards de dollars, il avait permis à l'Irak de vendre sous contrôle des Nations unies, de 1996 à 2003, des quantités limitées de pétrole et d'acheter en échange des biens pour sa population.

Mais le gouvernement irakien avait perverti le système et plusieurs milliards de dollars ont été détournés. Le scandale avait été révélé en janvier 2004 et son ancien directeur Benon Sevan avait démissionné de l'Onu en août 2005.

Plus de 2.200 entreprises (notamment russes, françaises ou chinoises) issues de plus de 60 pays seraient concernées par les manipulations de ce programme, selon un rapport d'une commission d'enquête indépendante dirigée par l'ancien président de la Réserve fédérale américaine, Paul Volcker.

Le programme est entré en vigueur en décembre 1996 et a pris fin en novembre 2003, huit mois après l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis.
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