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L'immobilier marocain s'expose à Lyon

Le Salon de l'immobilier Marocain (SIMMEurope), ouvert vendredi à Lyon, met en avant la région Marrakech-Tensift-El Haouz à travers ses différents projets immobiliers, en particulier ceux développés dans le cadre de la ville nouvelle Tamansourt, dans une large démarche de promotion de l'investissement au Maroc.

L'immobilier marocain s'expose à Lyon
A Lyon, la région de Marrakech, et particulièrement la ville nouvelle de Tamansourt, sera mise en avant. (Photo : MAP)
Plusieurs promoteurs immobiliers ont fait le déplacement du Maroc pour faire la promotion de leurs logements dans le cadre de ce Salon, inauguré par le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, qui a entamé dans la région (Lyon et Dijon) une série de rencontres avec les membres de la communauté marocaine, destinées à leur présenter le programme de son département «Marocains du monde».

«Ce Salon est une occasion importante pour faire la promotion de la production immobilière marocaine, en particulier à Marrakech qui connaît une dynamique en la matière», a indiqué, dans une déclaration à l'agence MAP, Hamid Narjisse, président de la région Marrakech-Tensift-El Haouz.

Estimée à 400.000 personnes, la Communauté marocaine dans la région lyonnaise manifeste un grand intérêt à l'acquisition à Marrakech de logement secondaire voire principal, pour les personnes qui comptent s'y installer après leur retraite, a-t-il précisé, faisant remarquer que plusieurs Français sont, eux aussi, attirés par ce genre d'investissement dans la Cité ocre.

Au-delà de sa vocation touristique, la région de Marrakech aspire également à devenir un centre d'activité économique, ce qui la rend plus attractive, selon M. Narjisse.

Il a relevé, par ailleurs, que la participation de sa région dans cet événement est aussi une opportunité pour nouer des contacts et des partenariats «durables» dans le cadre de la coopération décentralisée avec la France, en particulier en matière de gestion de villes nouvelles.

Ce volet de coopération, a poursuivi M. Narjisse, est important d'autant plus que la région a inauguré cette expérience avec le lancement il y a cinq ans de la ville nouvelle de Tamansourt, «un grand projet qui illustre l'image d'un Maroc en train de décoller».

Une délégation de Tamansourt, composée de MM. Narjisse, Mohamed Adel Bouhaja, président du Groupement d'intérêt économique chargé de la promotion de ce projet et Abdelaziz Belkeziz, directeur général de la société d'aménagement Al Omrane Tamansourt, chargée du projet, a été reçue dans ce cadre par le maire et les responsables de Villefontaine, projet similaire dans la région lyonnaise (à 20 km de Lyon).

«Nous avons convenu de développer un partenariat ‘gagnant-gagnant' permettant d'échanger nos expériences en matière de gestion des villes nouvelles, notamment sur le plan de l'équipement», a indiqué M. Bouhaja qui souligne l'importance de bénéficier des expériences étrangères pour une gestion efficace de la ville nouvelle marocaine.

Si Villefontaine est forte d'une expérience d'une trentaine d'années dans ce domaine, cela ne réduit en rien l'importance de celle de Tamansourt, a-t-il estimé, expliquant qu'en cinq ans, cette nouvelle ville, qui s'étend sur de 2.000 ha, accueille déjà 26.000 personnes, «un chiffre qui devra atteindre 30.000 vers la fin de l'année».

Villefontaine, quant à elle, n'abrite que 22.000 habitants pour 100.000 ha, a-t-il fait remarquer.

M. Bouhaja a expliqué cet écart par une différence d'approche tenant compte des spécificités locales, précisant que l'approche marocaine est plus orientée vers une concentration de la population dans l'espace que vers la dispersion comme c'est le cas du modèle français.

«Le vrai enjeu pour nous c'est celui de l'équipement. Nous accordons beaucoup d'attention au développement d'une infrastructure de qualité, pour que la ville soit aussi bien un centre résidentiel qu'une zone d'activité économique», a-t-il dit.

Sur les 2000 ha de la superficie total du projet, près de 400 sont en effet dédiés à l'activité économique, a tenu à rappeler le directeur général d'Al Omrane Tamansourt, M. Belkeziz.

La grande zone industrielle, prévue dans ce cadre, verra ses travaux démarrer cette année, a-t-il précisé.

De son côté, le maire de Villefontaine, Raymond Feyssaguet a exprimé la disposition de sa commune à partager son expérience avec le Maroc, en particulier sur le plan de développement d'équipements socio-économiques avec des sources d'énergie «propre», en tenant en compte les besoins d'une population allant en augmentant (le projet ambitionne à accueillir 350.000 habitants).

Initié par le Franco-marocain Abdellatif Essadki, sous l'égide du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'Aménagement de l'espace et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le SIMMEurope, qui se poursuivra jusqu'au 5 avril à Lyon, sera poursuivi d'un autre à Montpelier du 9 au 11 avril.

Si l'immobilier est central dans le dispositif du Salon, le programme culturel et économique inscrit ces deux rencontres dans une large promotion du Maroc, à travers des conférences sur l'investissement notamment dans le secteur de l'immobilier, les villes nouvelles, la régionalisation, la dynamique migratoire, la mobilisation des compétences, et le partenariat décentralisé entre les villes marocaines et françaises.

Les Marocains des deux régions et les amis du Maroc auront l'occasion de découvrir ou de renouer avec l'art de vivre marocain à travers un programme culturel varié : une fantasia féminine, un village d'artisanat de Marrakech Tensift El Haouz, région à l'Honneur, et la présentation pour la première fois du film amazigh «Swingm» réalisé par Abdellah Ferkouss, ainsi que des méga-concerts gratuits avec les grandes stars de la chanson populaire.
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