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Une coopération passée sur la confiance

La coopération sécuritaire en Méditerranée, indispensable pour faire face aux différents trafics menaçant la stabilité et la paix dans la région, passe «inévitablement» par le renforcement de la confiance entre les partenaires euro-méditerranéens et le dialogue dans le cadre d'une action commune, a souligné, lundi à Paris, une sénatrice française.

Une coopération passée sur la confiance
Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice, représente les Français établis hors de France. (Photo : www.erenlai.com)
«Nos services doivent apprendre à mieux collaborer entre eux, sans pour autant faillir aux règles de sécurité, et dans le respect des libertés individuelles et des droits de l'Homme», a affirmé Joelle Garriaud-Maylam qui ouvrait les travaux de la 7e session internationale euro-méditerranée, placée sous le thème «Dynamiser la coopération de sécurité en Méditerranée : dialogue et actions communes».

Elle s'est dite convaincue que ce séminaire de haut niveau, qui réunit une trentaine de participants de 20 pays regroupant le pourtour méditerranéen dont le Maroc, puisse enrichir la réflexion pour une coopération efficace à même de permettre à la région de faire face aux menaces la guettant, en particulier le terrorisme.

Organisé par l'Institut des hautes études de défense nationale en partenariat avec la Direction de la coopération de sécurité et de défense du ministère français des Affaires étrangères, cette rencontre est axée sur «La sécurité maritime», «La lutte contre les trafics» et «La protection civile».

«La sécurité maritime est bien entendu un enjeu central, qui regroupe toutes ces problématiques, en y ajoutant les spécificités de la dimension maritime», a fait remarquer Garriaud-Maylam, également secrétaire de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat français.

La Méditerranée, qui voit circuler près de 20% des pétroliers et 30% des navires marchands du monde, concentre la plupart des menaces et des risques (trafics, migrations clandestines, pollutions, sécurité des transports et des approvisionnements, catastrophes naturelles ou technologiques), a-t-elle fait remarquer.

Elle a rappelé les différentes initiatives lancées dans la région pour faire face à ces défis, notamment dans le cadre de la coopération Euromed sur la sécurité et la prévention de la pollution par les navires (Safeme) et de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

Trois pistes majeures sont explorées, selon la sénatrice française, dans le cadre de l'UPM : «La lutte contre la drogue», «Le renforcement des capacités de surveillance et le développement de la coopération entre les acteurs maritimes et portuaires méditerranéens» et «Le financement de la sécurisation de l'espace maritime méditerranéen».

Ce séminaire, qui se poursuivra jusqu'au 31 mars, prévoit une quinzaine de conférences consacrées à la situation géopolitique en Méditerranée, aux dispositifs français en matière de sécurité maritime, de protection civile et de lutte contre les trafics, à l'UPM, au partenariat Euromed, au dialogue 5+5 et aux enjeux industriels.

Il se veut à «la fois un exercice d'influence et une occasion d'échanges entre la diplomatie française et des auditeurs étrangers (chaque pays étant représenté par un civil et un membre des forces armées ou de sécurité) dont les recommandations sont attendues en fin de session.

Les intervenants sont issus des ministères de la Défense, des Affaires étrangères et européennes, de la Justice, de l'Intérieur et de l'Immigration. Des universitaires, des chercheurs et des représentants du secteur privé vont également enrichir les débats.
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