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«Défis et opportunités des OMP»

Le représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Mohamed Loulichki, a inauguré, lundi à New York, une table ronde sur les opérations de maintien de la paix, avec pour objectif d'«imprimer un nouveau ton» au débat sur le sujet en se basant sur les «diverses expériences accumulées» par l'Onu et les pays contributeurs de troupes.

«Défis et opportunités des OMP»
Des casques bleus marocains de l'Opération des Nations unies en mission à Tiebisso. (Photo : www.interet-general.info)
Cette rencontre de deux jours, organisée conjointement avec l'«International Peace institue» (IPI) et le Centre «Pearson» pour le maintien de la paix, sur le thème «Etre soldat de la paix : défis et opportunités des opérations de maintien de la paix au 21e siècle», se propose de rompre avec les sentiers battus et d'adopter une nouvelle approche, à travers notamment «les enseignements retenus et les meilleures pratiques» issues des expériences accumulées ainsi qu'à travers une «mise en réseau» entre ceux opérant sur le terrain et l'Onu.

Il s'agit, a précisé Loulichki, de créer un «forum interactif», entre pays contributeurs de troupes et de polices, système onusien de maintien de la paix et Etats membres, ajoutant que cette manifestation inaugure une «série de rencontres» avec pour finalité de mettre en place un espace «informel d'échange ouvert sur les expériences, succès, préoccupation et défis» entre contributeurs actuels, futurs et potentiels mais surtout d'«aiguiser et améliorer nos capacités».

Le Royaume, fort d'une expérience de plus d'un demi-siècle, l'ayant menée dans les quatre continents avec plus de 50.000 casques bleus déployés dans de nombreuses missions, certaines couronnées de succès (Onuc, Unavem, Onusom) et d'autres encore en cours comme celles en Côte d'Ivoire ou en République démocratique du Congo, préconise d'associer les pays contributeurs dans le «processus d'élaboration des politiques».

En tant que «traditionnel fournisseur de troupes», qui a, en outre enrichi son expérience, en s'engageant avec d'autres partenaires de la région des Balkans, en Bosnie Herzegovine et au Kosovo pour la stabilisation de cette zone conflictuelle, le Maroc estime que pour un maintien de la «paix efficient, il est nécessaire de tenir compte de l'avis des pays contributeurs de troupes dans le processus d'élaboration des politiques», a souligné l'ambassadeur.

La réunion d'aujourd'hui «répond à un besoin né de la complexité des opérations de maintien de la paix et des risques inhérents», a expliqué l'ambassadeur qui intervenait devantáune trentaine de pays contributeurs ainsi que des responsables au sein du secrétariat général des Nations unies, dont le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Atul Khare, et Edward C. Luck, conseiller du secrétaire général de l'Onu.

En tant qu'«activité phare des Nations unies», le maintien de la paix constitue «l'engagement concret des Etats membres au principe de la sécurité collective», a insisté l'ambassadeur, relevant qu'à la faveur de son «engagement constant dans le maintien de la paix de l'Onu», le Maroc a été le témoin direct de l'évolution de ces opérations qui sont passées du stade classique de missions de contrôle du cessez-le-feu à des opérations plus complexes.

Reprenant à son compte l'appréciation du secrétaire général des Nations unies selon laquelle un 'maintien de la paix réussie est une responsabilité partagée', l'ambassadeur a suggéré que «tous contribuent à cette noble mission qui doit incomber à tous les Etats membres, sans exclusive, y compris les membres du Conseil de sécurité».

Il reconnaît qu'«élargir la base des pays contributeurs, n'est pas une tâche aisée», mais préconise pour ce faire, trois actions, à savoir «maintenir les pays contributeurs existants, encourager ceux potentiels à traduire en acte leurs promesses et convaincre les anciens contributeurs à réintégrer les missions de maintien de la paix».

Cette table ronde de deux jours examinera quatre axes : «Le maintien de la paix de l'Onu en 2010», «Contribuer aux opérations de maintien de la paix de l'Onu : motivations, obstacles et enseignements», «Qualité, quantité et rapidité : besoins, renforcement des capacités et formations» et «Le soutien du secrétariat (de l'Onu) aux pays contributeurs : combler les fossés».

Cette manifestation s'inscrit dans le prolongement de l'exposition de photographies retraçant un demi-siècle d'engagement des Forces Armées Royales au service du maintien de la paix sous la bannière des Nations unies, inaugurée l'année dernière au siège de l'Onu à New York, sous le thème : «Une histoire remarquable de l'engagement des FAR au maintien de la paix, 49 ans de dévouement à la paix et à la sécurité internationales».
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