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La situation «grave et précaire»

La situation reste toujours précaire dans la centrale nucléaire de Fukushima, ou la radioactivité est 4.000 fois supérieure à la limite légale et des techniciens tentent, depuis quelques semaines, de refroidir les barres de combustible en vain.

La situation «grave et précaire»
A Fukushima, la situation, toujours précaire, peut durer des semaines voire des mois, Les ouvriers à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima tentaient de colmater une fuite d'eau contaminée dans l'océan Pacifique.(Photo : AFP)
Des ouvriers de la centrale ont tenté de boucher une fuite d'eau contaminée qui s'écoule dans l'océan Pacifique. La fissure a été découverte dans un puits de béton du réacteur N2, où la radioactivité atteint 1.000 milli sieverts par heure. Les cinq autres réacteurs de la Centrale ont été également examinés sans découvrir aucune autre fissure.

Par ailleurs, le gouvernement japonais a déclaré que les émanations radioactives provenant de la Centrale, qui a été sévèrement endommagée lors du séisme et de tsunami qui ont frappé le pays trois semaines auparavant, pourraient durer des mois. Pour sa part, l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé la découverte des cadavres de deux de ses employés dans un sous-sol de la centrale.

Les deux victimes, âgées de 21 et 24 ans et portées disparus depuis le 11 mars, ont été probablement tués par le tsunami, pendant qu'ils vérifiaient l'état des installations après le séisme, a estimé l'opérateur.

L'Agence de sureté nucléaire a commencé à examiner d'autres moyens de refroidissement des réacteurs en vue d'éviter une catastrophe, a-t-on indiqué de source officielle. Elle a, notamment, commencé à étudier un système improvisé qui prévoit la projection d'une fine brume sur les barres de combustible, a ajouté la même source.

Le Premier ministre japonais, Noato kan, met en cause pour la gestion de la crise, s'est rendu, samedi dans la zone dévastée, pour la première fois depuis la catastrophe. Kan a effectué une visite à Rikuzentakata, une ville de 23.000 habitants, qui s'est transformée en ruines. Il s'est ensuite rendu dans une zone de 20 km autour de la Centrale, qui a été évacuée de ses 70.000 habitants, avant d'examiner un terrain de sports transformé en camp de base pour les militaires, les pompiers et les ingénieurs qui s'efforcent de refroidir les réacteurs. Quelques 12.009 ont trouvé la morte dans séisme et tsunami qui ont secoué le Japon le 11 mars, alors que 15.472 sont disparus, selon le bilan officiel établi, dimanche, par le police japonais.

Plus de 163.710 personnes ont été évacuées après la catastrophe, dont quelque 70.000 qui vivaient dans une zone très rurale dans un rayon de 20 km autour la Centrale nucléaire de Fukushima, qui a été sévèrement endommagée.

Les personnes évacuées vivent toujours dans des hébergements provisoires.

Les autorités japonaises ont fait état, samedi, de quelques 168.586 foyers privés d'électricité dans le Nord, d'au moins 220.000 foyers privés d'eau courante dans huit préfectures du pays. Ils ont ainsi déclaré que 45.866 bâtiments, en total, ont été complètement détruits lors de la catastrophe. Devant la catastrophe, quelques 134 pays et 39 organisations internationales, dont l'AIEA, ont proposé leur aide au pays, a affirmé le ministère japonais des Affaires étrangères.

Selon le gouvernement japonais les dégâts de la catastrophe sont estimés entre 16.000 et 25.000 milliards de yens (entre 200 et 300milliards de dollars environ), ce qui en fait la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l'histoire de l'humanité. Le coût déclaré par le gouvernement inclut les dégâts sur les réseaux routiers, les habitations, les usines et d'autres infrastructures.

Cependant, le calcul du gouvernement n'a pas tenu compte de l'impact de la catastrophe sur l'activité économique du pays, des perturbations du réseau d'alimentation en électricité, ses effets sur les marchés financiers et sur le moral des affaires, de même que l'augmentation de la facture électrique liée à l'incendie de la centrale de Fukushima.

Par ailleurs, la catastrophe nucléaire japonaise est également présente dans les négociations internationales sur le climat, qui reprend, dimanche à Bangkok, sous l'égide de l'Onu.

Le chef économiste de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol, a indiqué, vendredi, que l'accident de Fukushima «pèsera lourdement» sur la lutte contre le changement climatique.

L'abandon partiel du nucléaire entraînera un recours additionnel au gaz et au charbon, ce qui engendrera une augmentation de 0,5 gigatonne de CO2 dans 25 ans, soit «cinq années de croissance des émissions mondiales».
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