Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

«Risque de renforcer l'impunité d'Israël»

Le rejet par le Conseil de sécurité de l'Onu du projet de résolution condamnant les activités de peuplement israéliennes dans les territoires palestiniens occupés risque «d'encourager l'intransigeance» de l'Etat Hébreu, a affirmé, vendredi à New York, l'Observateur permanent de la Palestine, Ryad Mansour.

«Risque de renforcer l'impunité d'Israël»
«3.000 Palestiniens ont manifesté à Ramallah, pour fustiger le veto américain au Conseil de sécurité de l'Onu à une résolution réclamant une condamnation de la colonisation juive». (Photo : AFP)
Un projet de résolution exigeant d'Israël «qu'il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités d'implantation de colonies dans le Territoire palestinien occupé, y compris Al-Qods», a été rejeté, dans l'après-midi, par le Conseil de sécurité, lors d'un vote qui a recueilli 14 voix pour et une voix contre, celle des Etats-Unis, pays membre permanent qui dispose du droit de véto.

La décision prise aujourd'hui par le Conseil risque d'encourager «l'intransigeance d'Israël et de renforcer son impunité», a dit l'ambassadeur, à l'issue du vote, insistant sur la nécessité «d'envoyer un message clair et ferme» à Israël pour qu'il respecte ses obligations internationales, y compris les résolutions du Conseil de sécurité, et qu'il cesse de faire obstacle au processus de paix. «Cela doit cesser, faute de quoi nous ferons face à une situation où les campagnes expansionnistes, téméraires et illégales d'Israël compromettront, de manière définitive, les perspectives de paix et de sécurité dans la région», a-t-il averti.

Le projet de résolution, présenté par environ deux tiers des états membres des Nations unies, invitait également toutes les parties «à poursuivre leurs négociations sur les questions touchant le statut final dans le cadre du processus de paix au Moyen-Orient».

L'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'Onu, Susan Rice, a déclaré que l'opposition de son pays à ce projet de résolution ne «devrait pas être mal comprise», précisant que les Etats-Unis «n'étaient pas en faveur des colonies de peuplement», bien au contraire, a-t-elle dit, celles-ci «menées par Israël dans les territoires occupés depuis 1967 érodent les espoirs de paix et sapent la confiance entre les parties».

Reprise des pourparlers directs
Les Etats-Unis sont «pleinement d'accord sur la nécessité de régler de manière urgente le conflit israélo-palestinien et de créer une fois pour toute un Etat palestinien, indépendant, démocratique et viable», a-t-elle fait observer. Mais la seule façon d'y arriver, selon elle, est d'engager des négociations directes entre les parties avec le soutien indéfectible de la communauté internationale. Pour elle, un tel texte «risquait d'inciter les parties à ne pas revenir à la table des négociations», ajoutant qu'il «n'était pas sage que le Conseil de sécurité essaie de régler les questions fondamentales qui divisent» les Palestiniens et les Israéliens.

Les autres membres du Conseil de sécurité qui ont voté en faveur du texte ont exprimé leurs préoccupations face à la poursuite des activités israéliennes d'implantation de colonies. Ils ont également invité les deux parties à reprendre leurs pourparlers directs en vue de régler toutes les questions touchant au statut final dans un délai d'un an.

L'objectif, ont-ils dit, est d'aboutir à une solution à deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues.

Le représentant permanent du Royaume-Uni, Mark Lyall Grant, qui s'exprimait également au nom de la France et de l'Allemagne, a estimé que ces activités d'implantation des colonies «doivent cesser immédiatement», soulignant la nécessité de se concentrer sur les objectifs de la création d'un état palestinien souverain, indépendant, démocratique, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité.

L'Autorité palestinienne est «désormais en mesure de gérer un Etat pacifique respectant l'Etat de droit», a-t-il conclu.
Lisez nos e-Papers