«Contrairement à mon adversaire, je veux arrêter d'accorder des allègements d'impôts aux entreprises qui délocalisent, et commencer à récompenser celles qui investissent ici en Ohio», a affirmé Obama lors d'une réunion publique dans la ville de Maumee, voisine de Toledo où est installée une chaîne d'assemblage du 4x4 Jeep Wrangler.
L'équipe de campagne de Obama cherche depuis des mois à réfuter l'idée défendue par le camp de Romney, ancien gouverneur du Massachusetts (nord-est), selon laquelle l'expérience de chef d'entreprise de ce dernier le qualifie pour améliorer la situation de l'emploi des Américains.
«L'expérience du gouverneur Romney a été de posséder des entreprises qui ont été qualifiées de pionniers des délocalisations. Cette phrase n'est pas de moi. Des pionniers des délocalisations», a insisté Obama face à un demi-millier de personnes acquises à sa cause lors de cette réunion en plein air par plus de 30°C.
«Mon expérience a été de sauver le secteur automobile américain», a affirmé Obama. «Et tant que je serai président, c'est ce que je ferai: me réveiller tous les matins en me demandant comment nous pouvons créer davantage d'emplois», a assuré le dirigeant démocrate sortant.
Même si la Maison-Blanche a démenti qu'il s'agisse d'une manoeuvre politique, le passage de Obama près de l'usine Jeep, filiale de Chrysler, est intervenu quelques heures après que son administration eut lancé une procédure devant l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) contre les droits de douane jugés «injustes» appliqués par la Chine aux exportations d'automobiles américaines, et concernant notamment ces Jeep.
«Les Américains n'ont pas peur de la concurrence (...) Tant que nous nous battons sur un pied d'égalité, nous nous débrouillerons très bien. Mais nous allons faire en sorte que la concurrence soit juste», a assuré le président à Maumee.