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Le club face à une crise qui n'en finit pas

L'équipe au passé prestigieux est le principal perdant de cette situation. Ses joueurs ne savent plus de quel côté donner de la tête et vivent au gré des alliances une instabilité handicapante.

Le club face à une crise qui n'en finit pas
Le KAC vivait dans le provisoire depuis la démission forcée de Hakim Doumou de sa présidence. (Photo : www.lesoir-echos.com)

Le club de football du KAC de Kénitra sort d'une crise pour entrer dans une autre encore plus grave, marquée par un conflit de légitimité que se disputent deux bureaux et qui risque de compromettre sérieusement les chances de l'équipe d'aborder la nouvelle saison du championnat professionnel dans des conditions normales.

Les deux bureaux, l'un dirigé par Mohamed Chibar, et l'autre par Youssef Chipou, ancien joueur du KAC, ont tous les deux reçu leurs quitus des autorités locales et se tournent actuellement vers la Fédération royale marocaine de football (FRMF) pour se départager. 

En fait, le KAC vivait dans le provisoire depuis la démission forcée de Hakim Doumou de sa présidence, après une série de procès en justice intentés contre lui par un comité de redressement, qui l'accusait de mauvaise gestion financière et professionnelle, et une pression soutenue des fans de l'équipe regroupés au sein du mouvement 'Hélala Boys', dont les sorties fréquentes dans la rue mettaient à rude épreuve les services de sécurité de la ville.

Aujourd'hui encore, ces mêmes fans manifestent presque chaque soir, depuis huit jours, sur la place administrative, devant le siège de la municipalité et le bureau du Pacha de la ville, pour réclamer le départ de l'équipe de Chibar et le transfert de la présidence du club au nouveau bureau constitué par Chipou. Ce dernier, appelé à la rescousse notamment par certains membres de l'ancien bureau, avait été élu président, le 13 juillet, lors d'une assemblée extraordinaire, contestée par Chibar, qui a saisi la justice pour demander son annulation et adressé une contestation à la FRMF.

Tous les regards sont actuellement tournés vers la Fédération royale marocaine de football pour mettre fin à cet imbroglio et permettre à l'équipe de retrouver ses marques. Le KAC avait terminé la saison en starter et risque de ne pas répondre au cahier des charges pour se maintenir en championnat professionnel.

L'entraîneur Youssef Lamrini, qui a rempilé pour deux saisons avec l'équipe, réussira-t-il dans ces conditions à remplir son contrat de mener l'équipe aux cinq premières places de l'élite la première année, et aux trois places la seconde année?. Il lui serait difficile de convaincre des joueurs, qui se sont plaints, à plusieurs reprises, la saison dernière de ne pas recevoir à temps leurs salaires et primes et de défendre sérieusement les couleurs de leur équipe.

Lamrini qui a rejoint le KAC de Kénitra au milieu du championnat national la saison dernière venant de l'Olympic de Khouribga, avait, dernièrement, estimé que le KAC de Kénitra doit procéder à une restructuration à tous les niveaux pour retrouver son lustre des années d'or et se positionner dans le championnat. Il avait invité les responsables de l'équipe et tous ceux intéressés par son sort de cette dernière à réfléchir sur les raisons qui ont fait que l'équipe ne joue plus pour les titres, comme au temps de son âge d'or, mais se contente simplement de se démener pour éviter la relégation en deuxième division.

Lamrini s'était plaint de passer la plupart de son temps à régler les problèmes des joueurs souffrants d'un blocage psychologique, préoccupés par les problèmes financiers que connait l'équipe et qui se répercutent sur leur performance.

Le KAC, qui était une école de football, a aujourd'hui totalement perdu sa vocation et ne forme plus les talents qui ont fait sa gloire, s'était-il désolé. Aujourd'hui, l'équipe doit revoir sa politique de formation et compter sur ses propres ressources, d'autant plus, avait-il insisté, qu'elle n'a pas assez de moyens financiers pour faire de gros recrutements.

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