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La tenue du Sommet de Bagdad, le 23e de la Ligue des Etats arabes, amorce un nouveau départ dans l'histoire de la région , a affirmé, mercredi, le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari.
La tenue du Sommet de Bagdad augure un nouveau départ dans l'histoire de la région qui connait des développements et des changements politiques sans précédent , a dit le chef de la diplomatie irakienne à l'ouverture de la réunion des ministres des Affaires étrangères arabes, en prélude du Sommet des chefs d'Etat prévu jeudi. Il s'est dit convaincu que ces changements auront une grande influence sur la région et les générations futures, relevant que ce rendez-vous aspire au renforcement de la solidarité arabe et de la coopération commune et à garantir la sécurité de l'ensemble des pays sur la base du respect de leur souveraineté.
La tenue du Sommet arabe (à Bagdad, NDLR) est un message marquant le retour de l'Irak à son environnement arabe après de longues années d'isolement , s'est-il réjoui.
La tenue de ce Sommet à Bagdad revêt une importance particulière pour l'Irak, pays fondateur de la Ligue arabe, qui s'évertue à briser un isolement de près de 22 ans dont il est sorti exsangue, sous l'effet conjugué de la guerre, de l'invasion américaine et de la menace terroriste.
L'Irak a abrité un Sommet régulier, en novembre 1978, et un Sommet extraordinaire à Bagdad en mai 1990, moins de trois mois avant l'invasion du Koweït par Saddam Hussein.
Zibari a fait savoir que 11 chefs d'Etat, dont le président irakien, devraient prendre part au Sommet de jeudi, qualifiant de « très bon» le niveau de représentativité au sein de cette rencontre. Après avoir salué les pays ayant introduit des réformes politiques, il a exprimé son soutien aux aspirations du peuple syrien à la liberté et à la démocratie, réitérant par la même l'attachement de son pays à une solution pacifique et le rejet de toute ingérence étrangère.
Le projet de résolution du Sommet sur la question syrienne, dont la MAP a obtenu une copie, appelle pouvoir et opposition au dialogue national et interpelle le Conseil de sécurité de l'Onu à soutenir l'initiative arabe en la matière et les membres du Conseil à «coopérer de manière constructive» à ce sujet.
Le responsable irakien a réitéré, dans ce sens, le soutien de son pays aux décisions de la Ligue arabe et des efforts de l'envoyé spécial de l'Onu et de l'organisation panarabe, Kofi Annan pour trouver une solution à cette crise. Il a, aussi, fait part de son soutien aux efforts des Palestiniens tendant à instaurer un Etat indépendant avec Al-Qods pour capitale, tout en se félicitant de l'accord de réconciliation conclu entre factions palestiniennes.
Le ministre irakien a, par ailleurs, dénoncé le terrorisme, soulignant l'impératif de l'extirper de ses sources à travers une forte coordination avec les instances arabes spécialisées.
Le Sommet annuel de la Ligue arabe a été repoussé à deux reprises en raison des mouvements de contestation ayant envahi le monde arabe. Il devait initialement se tenir le 29 mars 2011 à Bagdad, puis il a été ajourné une première fois au 11 mai 2011.
