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Les jazzmen marocains à l’honneur

«Promouvoir le tourisme dans la cité du Détroit, qui acquiert au fil des années une notoriété internationale de plus en plus importante»

● «Faire connaître ce genre musical aux Marocains et à leur transmettre la passion du jazz en leur offrant une réelle diversité d’artistes et de genres dérivés»

● «Ecouter et découvrir le jazz, une musique symbole de liberté qui s’écoute avec son cœur et avec ses tripes»

La 13e édition du Festival de jazz de Tanger Tanjazz, qui a démarré mercredi, a poursuivi, cette fin de semaine, ses soirées hautes en couleurs, avec des spectacles métissés de jazz et de sonorités diverses et une place particulière réservée à la découverte de jazzmans marocains.

Le public de cette édition a pu retrouver, lors de concerts au palais des Institutions italiennes ou en ville, des artistes talentueux mêlant rythmes et sons bien de chez nous et les modes musicaux occidentaux du jazz et des styles apparentés.

Le groupe M'Oud Swing Quartet s'inscrit dans cette lignée. Formé par Karim Kadiri (oud), Barry Sames (piano), Najib Saleem (batterie et percussion) et Hamza Souissi (basse), ce quartet est né à Philadelphie en 2003 et tire son inspiration aussi bien d'Oum Kalthoum que de John Coltrane et bien d'autres. M'oud Swing a pour but de faire redécouvrir le jazz aux audiences du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord et en même temps de présenter la musique arabe à l'occident.

Dans le même registre, le pianiste Tawfik Ouldammar, accompagné du trio Souissi apportent une touche marocaine aux sonorités jazz, en s'inspirant essentiellement des musiques régionales du Maroc, telles qu'Ahouach, Ahidous, Gnawas, tout en les faisant sortir de leur forme traditionnelle ou folklorique. En effet, il ne s'agit pas de reprendre les thèmes traditionnels mais de construire des mélodies sur la base des gammes pentatoniques et des rythmiques locales de manière à signifier les différentes ambiances régionales.

Majid Bekkas et son Afro gnaoua jazz band, ont été également de la fête. Artiste compositeur marocain poly-instrumentiste (guitare, oud, guembri, kalimba, bouzouki), Majid a commencé la musique dans les années 70 en créant un groupe de musique à l'instar de Nass El Ghiwane, avant de se tourner vers la musique gnaoua en assistant à de nombreuses lilas et en cô toyant les grands maâlems.

Dans les années 80, Majid s'est orienté vers la musique occidentale (jazz, blues, soul) en étudiant la guitare classique et en créant l'African gnaoua blues. Depuis, il ne cesse de multiplier les expériences musicales soit au niveau national ou international avec les plus grands musiciens de jazz comme Archie Shepp, Louis Sclavis, Joachim Kuhn et Ramon Lopez avec qui il forme un trio depuis 2003.

Majid Bekkas a reçu en 2011 le prix Al-Farabi de la musique antique par le Conseil national de la musique et a reçu aussi dans la même année la médaille d'argent de l'Académie des arts, sciences et lettre en France.

Le public tangérois a aussi pu apprécier, entre autres prestations, la musique d'Isslman, un trio formé en 2010 par Amine Medbouh (guitare), Mostapha Tibhiri (Batterie) et Abdelhak Amor (contrebasse) et qui compte des compositions rassemblant plusieurs styles et reflétant le style musical du compositeur Amine Medbouh, marqué par le jazz, le blues et les musiques traditionnelles. 

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