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Le Brésil renvoie la France à ses doutes

Quatre jours après sa défaite en Uruguay, l'équipe de France a de nouveau plié et a subi une belle correction face au Brésil de Neymar (3-0), bouclant sa tournée sud-américaine sur un bilan négatif et guère rassurant, dimanche à Porto Alegre.

Le Brésil renvoie la France à ses doutes
Le défenseur du Brésil, Daniel Alves marque lors du match amical contre la France, à Porto Alegre. (Photo : AFP)

Décevants, voire inquiétants par moments mercredi à Montevideo (0-1), les Bleus pouvaient craindre le pire contre les quintuples champions du monde. La sentence a de nouveau été sans appel et les Français n'ont pas su rectifier le tir pour partir en vacances la tête haute.

Bien au contraire, les trois buts d'Oscar (54e), de Hernanes (85e) et de Lucas (90e+2) ont de quoi semer le doute dans l'esprit des Tricolores, venus en Amérique du sud pour s'offrir une large revue d'effectif en l'absence de certains de leurs cadres et qui repartent avec des statistiques peu flatteuses (2 revers en 2 rencontres) et une 4e défaite en 5 matches en 2013, la pire depuis l'Euro-2008 (4-1 contre les Pays-Bas).

Pas de quoi fortifier leur moral avant les échéances capitales de la rentrée sur la route du Mondial-2014.

Malgré les 8 changements effectués par rapport au onze qui s'était incliné en Uruguay, les Bleus n'ont ainsi pas réussi à tenir la dragée haute face à une équipe en "mode compétition" à six jours du coup d'envoi de la Coupe des Confédérations, répétition générale d'une Coupe du monde sur son sol qu'elle n'a pas le droit de manquer.

Les Brésiliens, qui n'avaient plus battu l'équipe de France depuis 1992, prennent donc leur revanche sur leur bête noire et Didier Deschamps, l'un de leurs bourreaux en finale du Mondial-98.

Benzema, encore raté

Le Brésil, pourtant retombé à une peu glorieuse 22e place au classement Fifa et qui n'avait remporté qu'une rencontre sur ses 8 dernières sorties, a montré tout le chemin qui séparait encore les Bleus du plus haut niveau international.

Deschamps attendait notamment des signes tangibles de sa défense, qui avait notamment pour tâche de museler Neymar. La dernière pépite du football auriverde, recrue vedette du FC Barcelone, a été bien tenu par Mathieu Debuchy mais il a tout de même su se distinguer par une belle passe décisive pour Hernanes, prouvant qu'il avait l'étoffe pour briller sur les rudes terrains européens la saison prochaine.

Le danger est également venu de Hulk, qui a fait souffrir le pauvre Jérémy Mathieu par sa puissance et ses accélérations tout en décochant quelques tirs puissants (20e, 47e).

Malgré cette énième déconvenue, Deschamps aura tout de même pu apprécier la première titularisation sans complexe du jeune Josuha Guilavogui en sentinelle devant la défense. Une solution de plus au milieu pour le patron des Bleus qui devra faire sans Cabaye, Matuidi et Pogba, suspendus, en septembre en Géorgie lors de la reprises des qualifications du Mondial.

Dimitri Payet aura été l'autre satisfaction française. Le Lillois, déjà à l'aise en Uruguay, devient lui aussi plus qu'un recours, dans la lignée de sa belle saison 2012-13 avec Lille.

En revanche pour Karim Benzema, les matches se suivent et se ressemblent. L'attaquant du Real Madrid, attendu comme le sauveur pour réveiller un secteur offensif atone, est de nouveau resté muet, lui qui n'a plus marqué en sélection depuis le 5 juin 2012. Un symbole criant des carences françaises.

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