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Un levier fondamental de la stabilité socio-économique

L'équité et la justice du système fiscal constituent un «Levier fondamental de la stabilité économique, politique et sociale au Maroc», a affirmé, lundi à Skhirat, le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.

Un levier fondamental de la stabilité socio-économique
Le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, intervenant, à Skhirate, lors de l’ouverture des Assises nationales sur la fiscalité. (Photo : MAP)

«La réforme fiscale constitue l'un des facteurs de la stabilité politique, économique, sociale et culturelle au Royaume», a martelé Benkirane, qui intervenait lors des Assises nationales sur la fiscalité, soulignant que ladite réforme «ne peut être cantonnée à des choix techniques portant sur la révision de certains impôts ou l'amendement de règles de procédure, mais doit faire l'objet d'un choix sociétal visant à mettre en place les conditions propices au développement économique et à la cohésion et la solidarité sociales».

Benkirane a, en outre, indiqué qu'«un système fiscal équitable devrait permettre la restauration de la confiance des contribuables dans l'administration fiscale», relevant que cette justice fiscale est la condition sine qua non de l'amélioration du civisme fiscal des Marocains, surtout lorsque les citoyens ressentent qu'ils bénéficient équitablement des droits économiques, sociaux et culturels.

Les contribuables devraient ressentir que le paiement de leurs impôts est un acte «noble» et «citoyen», et donc faire confiance quant à l'efficacité de l'allocation de ces ressources par l'Etat sous forme de prestations sociales et d'infrastructures économiques, a-t-il précisé.

Le Chef du gouvernement a fait constater la dégradation de l'assiette fiscale due, d'une part, à l'augmentation des exonérations fiscales non-productives sur les plans économique et social, dépassant 4% du PIB (36 milliards de dirhams), ainsi qu'à l'aggravation des phénomènes de l'évasion fiscale et du secteur informel, ce qui impacte négativement la compétitivité de l'économie nationale.

Dans ce cadre, Benkirane a proposé en priorité d'élargir l'assiette fiscale, de revoir les exonérations non-justifiées et d'intégrer le secteur informel, appelant à une nouvelle culture fiscale basée sur une meilleure relation entre l'administration et le citoyen, de manière à en faire un exemple d'ouverture et de proximité.

En ce qui concerne l'évasion fiscale, Benkirane n'a pas manqué de mettre l'accent sur la nécessité de renforcer le contrôle fiscal, appelant à l'adoption par les autorités fiscales d'un système informatique intégral et développé à dessein d'améliorer l'efficience du contrôle et la prévention de la fraude fiscale.

Pour sa part, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a axé son intervention sur la pertinence de l'allocation des ressources étatiques, notant l'existence d'une importante marge de manœuvre au niveau des subventions accordées aux citoyens et qui, selon elle, «grèvent profondément le budget de l'Etat».

«Il parait utile d'examiner la pertinence de ces subventions» de manière à déterminer si le système actuel de compensation est «ciblé et approprié pour permettre à la population de se développer et de participer au chemin de la croissance», a indiqué Christine Lagarde, qui intervenait dans un message vidéo adressé aux participants à cet événement, recommandant des réformes en profondeur de ce système de subvention.

Organisées sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, ces assises qui sont marquées par la participation de plusieurs intervenants sur la scène fiscale : représentants du gouvernement et de l'administration, opérateurs économiques et acteurs sociaux, représentants de différents organismes nationaux et internationaux et experts universitaires marocains et étrangers, permettront d'aboutir, à travers les recommandations, à la mise en œuvre d'un système fiscal bâti sur des critères d'efficacité et d'équité. 

Tenant compte des évolutions économiques et sociales du pays, ainsi que des mutations qui affectent le contexte national et international, les assises s'articulent autour de trois grandes thématiques : «La fiscalité et l'équité», «La fiscalité et la compétitivité» et «L'administration fiscale et attentes des usagers». 

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