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Plaidoyer pour une action diplomatique tous azimuts

«L'autonomie c'est le niveau supérieur de la régionalisation avancée et on doit appliquer une autonomie à première vitesse qui est la régionalisation avancée en attendant le règlement du conflit du Sahara à l'échelon international», a préconisé Saâd Eddine El Otman

Plaidoyer pour une action diplomatique tous azimuts
La diplomatie marocaine est appelée à engager une bataille plus dynamique, ont souligné les participants à une table ronde sur le Sahara marocain. Ph : MAP

La diplomatie marocaine est appelée à engager une bataille plus dynamique afin d'expliquer davantage la proposition marocaine d'autonomie qui demeure la solution politique réaliste et crédible au conflit du Sahara, ont souligné, jeudi à Rabat, les participants à une table ronde sur le thème «L'affaire du Sahara marocain à la lumière des derniers développements internationaux et régionaux».

La bataille est de longue haleine et les diplomaties officielle et parlementaire ont un rôle de taille à jouer pour expliquer les dimensions du projet marocain d'autonomie, a indiqué l'analyste politique et professeur universitaire Mohamed Toufik Gazoulet, lors de cette rencontre organisée par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Agdal et l'Observatoire d'analyse des politiques.

«L'Onu n'a pas résolu le problème du Sahara et nous sommes devant une bataille médiatique internationale de longue haleine», a soutenu Gazoulet, affirmant que la diplomatie marocaine doit anticiper les défis posés par les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume.

Après avoir souligné l'importance de l'autonomie en tant que solution pacifique aux problématiques régionales, il a fait observer que 21 pays l'ont adopté avec succès.

Pour l'ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâd Eddine El Otmani, il s'agit d'encourager la diplomatie parallèle ainsi que celles des médias, du parlement, de la société civile et des universités, afin de contrer les manœuvres des adversaires de l'intégrité territoriale.

Sur le plan international, un effort de médiation et de communication doit être entrepris dans le but d'éclairer sur les efforts entrepris par le Maroc dans les domaines politique et des droits de l'Homme, a ajouté El Otmani.

Les diplomates déploient des efforts considérables et plusieurs actions ont été concrétisées mais ne sont pas suffisamment médiatisées, a-t-il fait remarquer.

«Le Maroc est en position de force et les adversaires du Royaume ont abandonné le front politique pour interpeller notre pays sur les droits de l'Homme, bien que le Royaume ait déjà accompli un travail considérable en la matière depuis près de 20 ans et est, aujourd'hui, un modèle dans toute la région», a-t-il affirmé.

El Otmani a, d'autre part, a appelé à aller de l'avant dans la mise en œuvre de la régionalisation avancée, qui est aujourd'hui un acquis pour l'ensemble des Sahraouis.

«L'autonomie c'est le niveau supérieur de la régionalisation avancée et on doit appliquer une autonomie à première vitesse qui est la régionalisation avancée en attendant le règlement du conflit du Sahara à l'échelon international», a-t-il préconisé.

Le professeur universitaire Khalid Chegraoui a considéré, quant à lui, que la diplomatie marocaine manque de moyens, prônant une nouvelle approche stratégique et de communication à tous les niveaux pour promouvoir, soutenir et démontrer la pertinence de la proposition marocaine d'autonomie.

Chegraoui a, par ailleurs, rappelé que récemment, le monde occidental, principalement la France et les Etats-Unis, sont parvenus à la conclusion que «toute forme d'instabilité dans la région sahélo-saharienne et, en même temps, l'affaire du Sahara, risquent de déstabiliser l'ensemble de la région. Qui dit déstabilisation du Sahel dit déstabilisation du Sahara, de l'Afrique du Nord et de la Méditerranée».

L'ancien ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Khalid Haddaoui, qui a, de son côté, affirmé que l'Algérie assume l'entière responsabilité de ce conflit, a appelé à faire en sorte que les séquestrés de Tindouf puissent jouir de leurs droits légitimes. «On doit leur demander, individuellement, s'ils veulent retourner au Maroc, rester à Tindouf ou partir dans un autre pays», a-t-il insisté.

Lors de cette rencontre, les intervenants ont abordé des thèmes en rapport avec les enjeux de la résolution 2152 du Conseil de la sécurité. 

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