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Le Maroc tire son épingle du jeu

«Le Maroc a bien tiré son épingle du jeu dans la région de la Méditerranée, en matière d'attraction des IDE», Anne-Marie Idrac, ancienne secrétaire d'Etat française au Commerce extérieur

Le Maroc tire son épingle du jeu
«En dépit de la crise financière mondiale et européenne, les flux des IDE au Maroc sont restés puissants, plus spécialement dans les secteurs de la banque-finance, du tourisme et de l'immobilier», a indiqué la consultante française. Ph : AFP

Le Maroc a bien tiré son épingle du jeu dans la région de la Méditerranée en matière d'attraction des Investissements directs étrangers (IDE), a souligné l'ancienne secrétaire d'Etat française au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, relevant que depuis la fin des années 2000, l'attractivité relative du pays s'est nettement améliorée.

En dépit de la crise financière mondiale et européenne, «les flux des IDE au Maroc sont restés puissants, plus spécialement dans les secteurs de la banque-finance, du tourisme et de l'immobilier», a indiqué la consultante française dans un rapport paru récemment en France, notant que le stock d'IDE atteint aujourd'hui près de 50 milliards d'euros.

Sur la période 2006-2012, la contribution annuelle moyenne des flux d'IDE au PIB s'est établie à 4,2% et à 13,6% de l'investissement global, a ajouté Anne-Marie Idrac, faisant observer qu'«à la différence d'autres pays africains leaders pour l'accueil d'IDE, cette accumulation ne doit quasiment rien à l'exploitation des énergies fossiles mais résulte, depuis le milieu des années 1990, des choix de politique et économique».

«L'instabilité des pays voisins depuis les printemps arabes a encore davantage tiré vers le haut les succès du Royaume», a-t-elle soutenu, rappelant que «l'année 2012 a été très favorable au Maroc, champion régional pour les flux d'IDE avec plus de 2,8 milliards d'euros, soit 25% des IDE reçus en Afrique du Nord». 

L'ancienne secrétaire d'Etat française a, également, affirmé qu'avec 8,3% du total des flux reçus en Afrique, le Royaume est devenu le deuxième pays d'accueil du continent après l'Afrique du Sud, soulignant que les premiers mois de l'année 2013 ont connu une forte augmentation de ces flux, en provenance essentiellement de France, d'Arabie saoudite, des Emirats Arabes Unis, d'Espagne et, plus récemment, du Royaume-Uni.

Pour Anne-Marie Idrac, «les flux se sont amplifiés et stabilisés, selon une double logique soutenue par les autorités marocaines : L'alimentation du marché local et sa structuration, en particulier dans les services et l'outsourcing industriel aux fins d'exportation vers l'Europe».

Pour consolider son attractivité et sa capacité d'«absorption» positive des IDE, comme pour stimuler les investissements domestiques, le Royaume est confronté à deux défis, communs à tous les pays émergents, à savoir celui des compétences, tant techniques que managériales et l'amélioration encore indispensable du climat des affaires, a-t-elle dit, notant, à cet égard, la mise en place de guichets uniques, l'allégement des procédures administratives et fiscales, le renforcement de la protection des actionnaires minoritaires, la diminution des coûts liés à l'import-export, la facilitation de la création d'entreprises et des marchés publics 

Elle s'est, en outre, attardée sur la cohérence des politiques sectorielles au Maroc, rappelant le lancement en 2005, du plan Emergence qui a «identifié six Métiers mondiaux du Maroc aptes à servir de locomotives pour la croissance, les exportations et l'emploi : Automobile, aéronautique, offshoring, électronique, textile-cuir et agro-alimentaire», ajoutant que quatre chantiers transversaux sont venus compléter ce dispositif: Le soutien aux PME, la promotion de la formation, l'amélioration du climat des affaires et la création de zones d'activités généralistes ou sectorielles.

Anne-Marie Idrac a, aussi, évoqué les importants programmes d'investissement dans les infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires et portuaires dont celui de Tanger Med, ainsi que la priorité accordée au Maroc aux partenariats public-privé.  

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