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Le Maroc est en mesure d'apporter son savoir-faire aux autres pays africains en matière d'investissement, a affirmé, lundi à Abuja, le président de l'ONG américaine «Initiative for Global Development» (IGD), le Dr Mima S. Nedelcovych.
Nedelcovych a relevé dans ce sens le développement rapide des entreprises et des groupes marocains, selon les normes internationales, dans différents secteurs, ainsi que leur implication de plus en plus dans l'investissement en Afrique, notamment dans les secteurs de l'immobilier, des BTP et bancaire, ce qui, a-t-il noté, encourage les entreprises américaines au partenariat avec leurs homologues marocaines.
Dans une déclaration à la MAP, en marge d'un Forum sur l'investissement au Nigeria et en Afrique le président de l'IGD, a souligné que les capacités des entreprises marocaines font que leurs homologues américaines seront à l'aise en joint-venture avec elles.
Nedelcovych a exprimé sa satisfaction de voir les entreprises et groupes leaders du Maroc participer au «Frontier 100 Forum IGD» d'Abuja, tout en relevant que la présence d'une forte délégation de dirigeants d'entreprises marocains enrichit les débats de ce Forum.
Concernant le choix du Nigeria pour tenir les assises de ce Forum, il a relevé que ce grand pays de 170 millions d'habitants constitue un énorme marché pour les entreprises, surtout américaines et marocaines, d'autant qu'il vient d'occuper le rang de première économie en Afrique.
Les débats tournent, outre le Nigeria, surtout autour des sujets de la croissance et de l'emploi dans des pays où la population est galopante, en vue de renforcer le rôle du secteur privé en collaboration avec l'Etat, a-t-il fait remarquer, soulignant que le problème de l'emploi doit être résolu par la croissance.
Evoquant les secteurs de l'agriculture et de l'énergie, le président de l'Initiative pour le Développement Global a mis en exergue l'expérience marocaine en matière d'électrification rurale, dont le taux de couverture a atteint 92%, alors qu'il est d'environ 25% dans plusieurs pays africains, d'où l'intérêt pour ces pays de tirer profit de cette expérience.
Il a, également, mis l'accent sur le secteur des télécommunications et la nécessité d'œuvrer au développement de ce secteur par l'investissement.
Nedelcovych a, particulièrement, mis en exergue le partenariat entre la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l'IGD, qui avaient signé un mémorandum d'entente en novembre dernier à Washington, à l'occasion de la visite de S.M. le Roi Mohammed VI aux Etats-Unis.
Le programme du Forum comprend plusieurs sous-thèmes dont «L'esprit d'entreprise et la création d'emplois : engager les jeunes professionnels», «Maximiser les opportunités d'investissement et surmonter les défis au Nigeria», «Maroc : élargissement de l'engagement économique et commercial à travers le continent africain» et «L'action des entreprises en faveur de l'Afrique et l'IGD pour une nouvelle Afrique : le Nigeria et les opportunités de croissance».
Y figurent également «L'agroalimentaire : l'innovation intersectorielle», «Investir dans le secteur de l'électricité», «La construction d'infrastructures pour le développement des TIC», et des témoignages d'investisseurs au Nigeria et dans d'autres pays africains.
Concernant le sous-thème «Maroc : élargissement de l'engagement économique et commerciale à travers le continent africain», présenté par la CGEM et à la discussion duquel participent Mme Meriem Bensaleh Chaqroun, présidente de la Confédération, ainsi que les dirigeants d'entreprises Ismail Douiri, Youssef Imghi, Abdelhakim Marrakchi, Abdessamad Saddouq et Saad Sefrioui, il porte sur l'engagement du Royaume du Maroc à servir de facilitateur clé de l'investissement international en Afrique. Autrement dit, une passerelle vers le continent et un partenaire de choix des hommes et femmes d'affaires africains qui s'engagent dans la croissance économique par le secteur privé qui entraîne tant de secteurs d'activités importants.
L'IGD, constituée d'un réseau de dirigeants de compagnies opérant dans des secteurs à fort potentiel de croissance, a pour objectif la lutte contre la pauvreté à travers la promotion de la croissance stratégique et l'investissement dans les pays en voie de développement et notamment en Afrique.
