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Des Sahraouis tirent à New York la sonnette d’alarme

Des Sahraouis tirent à New York la sonnette d’alarme sur la situation des droits humains à Tindouf. Les différents intervenants ont vivement dénoncé le déni des droits les plus élémentaires dans les camps de la honte.

Des Sahraouis tirent à New York la sonnette d’alarme
Les réfugiés sahraouis sont, sévèrement, réprimés chaque fois qu’ils s’insurgent contre la situation inhumaine qui leur est réservée. Ph : DR

Des pétitionnaires sahraouis intervenant devant la 4e commission de l'Onu à New York, ont tiré la sonnette d'alarme sur les violations systématiques des droits de l'homme dans les camps de Tindouf en territoire algérien et mis en avant les réalisations dans les provinces du Sud.

Les différents intervenants ont vivement dénoncé le déni des droits les plus élémentaires dans les camps de la honte, et les violations systématiques et répétées des droits de l'Homme perpétrés dans l'impunité totale par les mercenaires du polisario, «sous le regard protecteur de leurs maîtres algériens».

En tant que membre de la Commission régionale du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH) à Laayoune, Brahim Laghzal a fait savoir que le Conseil reçoit des centaines de plaintes de la part de familles entières contraintes de vivres dans ces camps, et de citoyens victimes de violations systématiques de leurs droits les plus élémentaires dans l'impunité la plus totale».

Saadani Maalainine, de l'Organisation pour la communication en Afrique et de promotion de la coopération économique internationale (OCAPROCE International), a déclaré que la situation des femmes dans les camps s'aggrave à cause du non-respect de leurs droits humains. Elle a fait état de taux élevés de mortalité et de morbidité, «parce que le front polisario détourne l'aide humanitaire». Expliquant qu'elle avait été elle-même victime de la torture dans les camps de Tindouf, elle a demandé qu'il soit mis fin à la propagande et que la proposition d'autonomie du Maroc soit mise en œuvre, car elle garantira à l'ensemble des Sahraouis la jouissance de leurs droits fondamentaux.

Ahjabou Essalami, membre de la «coordination des victimes du 5 janvier», a demandé justice à l'Onu pour son frère froidement assassiné à la «frontière entre l'Algérie et la Mauritanie», par l'armée algérienne.

S'élevant contre ces exactions, plusieurs dizaines de jeunes Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf ont observé récemment une grève de la faim devant le siège du Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés pour exiger la levée du blocus imposé aux camps, et exprimer leur refus catégorique de la tutelle du polisario sur eux, a fait savoir, de son côté, l'oncle de Ahjabou, Yarba Sellami, président de la Coordination des victimes du 5 janvier.

Cette situation lamentable contraste foncièrement avec le développement, dans tous les domaines, que connaissent les provinces du Sud, a noté Fatima Maelainaine, présidente de l'association «Femme entrepreneur de la région Oued Eddahab Lagouira».

Fatima Maelainaine a attiré l'attention de la Commission sur les grandes avancées du Maroc notamment au plan politique et des droits humains, mais qui sont palpables aussi dans les secteurs de l'éducation, de l'habitat, des infrastructures et de l'emploi, faisant des provinces du Sud, l'une des régions les plus développées du Royaume.

Moulay Cherif Manni de la «Coordination pour la défense des valeurs sacrées», a fait état, à cet égard, du développement régional intégré dont bénéficie la région du Sahara depuis quelques années. La région a les indicateurs sociaux parmi les meilleurs du Royaume.

Enchaînant dans le même ordre d'idées, Briguina Laaroussi, de la Commission régionale du CNDH, a souligné que le foisonnement de la vie associative constitue une belle illustration du développement que connaissent les provinces du Sud, faisant remarquer que le tissu associatif très étoffé au Maroc fait office de l'avant-garde pour l'aboutissement de la marche démocratique dans laquelle le Maroc s'est irréversiblement engagé.

El Mami Ahl Ahmed Brahim, «président du Croissant-Rouge marocain Dakhla» et M'hamed Abba, président de l'Association marocaine pour le développement humain de Boujdour, ont dénoncé les détournements massifs de l'aide humanitaire internationale destinée aux réfugiés par le front polisario, écoulée dans les pays voisins. Les deux pétitionnaires ont fustigé ces agissements qui durent depuis des décennies et ce, avec l'appui des autorités algériennes. 

Ahmed Nafaa, président de l'Association citoyenneté et développement de Dakhla, a fait observer que l'idée de la réussite de ce plan hante l'Algérie, qui craint qu'il ne crée un antécédent au Maghreb encourageant des régions marginalisées en Algérie à exiger un plan similaire pour bénéficier des richesses dilapidées du pays.

C'est cette même crainte, renchérit de son côté, le député Rachid Tamek, qui fait que l'Algérie refuse de coopérer avec le Maroc contre les organisations terroristes et du crime organisé qui pullulent dans la région du Sahel.

Alger ne s'en tient pas à un simple refus de collaboration, dans la mesure où ce pays contribue sciemment à la déstabilisation des frontières marocaines en facilitant le flux vers le Maroc de milliers d'immigrés clandestins, et en inondant le marché marocain de quantités massives de produits avariés, de drogues et de produits psychotropes, a-t-il regretté.  

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