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Réduire l'informel et investir dans la formation continue

«La gestion d'une transition globale tributaire de la création d'un choc industriel avec le Plan d'accélération industrielle», c’est ce qu’a souligné le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique

Réduire l'informel et investir dans la formation continue
Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique. Ph : AFP

 Moulay Hafid Elalamy, a souligné, mercredi à Casablanca, à la clôture de la 6e édition du Forum de Paris-Casablanca, que la gestion d'une transition globale tout en profitant pleinement des opportunités ouvertes est tributaire de trois leviers principaux, créer un choc industriel avec le Plan d'accélération industrielle (PAI), réduire l'informel et investir dans la formation continue.

Il s'agit de créer un choc industriel avec le Plan d'accélération industrielle (PAI), basé sur les écosystèmes compétitifs, a-t-il affirmé expliquant que le PAI est une illustration parfaite de la volonté du Maroc de créer une dynamique industrielle globale au sein de laquelle les locomotives tirent les entreprises plus petites, ces dernières leur offrant la fraîcheur de l'innovation afin de ne pas perdre le sens de l'avenir.

Les écosystèmes performants qui permettent de créer des systèmes compétitifs et des sous-ensembles créateurs de valeur joueront pleinement leur rôle afin de permettre au Maroc de passer du statut de pays à revenu intermédiaire à une nation émergente où la richesse est plus abondante et mieux partagée, a mis en avant le ministre.

L'autre levier est de réduire, au cours des cinq prochaines années, le travail informel, qui constitue «une trappe à productivité», a-t-il dit notant que l'informel est un phénomène aux multiples ramifications et aux effets dévastateurs, parfois difficiles à cerner.

Toutefois, l'informel peut aussi avoir des causes liées à l'insuffisance des créations d'emplois dans le secteur formel, qui pousse de nombreux demandeurs d'emploi à s'adresser au secteur informel, a-t-il ajouté.

Le troisième levier est celui d'investir dans la formation continue, selon le ministre, convaincu que seul un développement de la formation continue et professionnelle in situ, associant l'Etat, les collectivités territoriales et les entreprises, permettrait de combler rapidement le manque de main d'oeuvre qualifiée et d'encadrement rencontré dans le secteur privé, donnant l'exemple des expériences pilotes telles que celle conduite par Renault sur son site de production de Tanger.

Et de conclure que «Pour gérer les transitions multiples auxquelles nous devons faire face, gardons en tête ce leitmotiv : le monde n'est pas à dominer, il est à partager».

Le Forum de Paris-Casablanca Round dont les travaux de la 6e édition se sont ouverts mercredi à Casablanca, sous le thème «Challenges inédits cherchent politique soutenable», se veut un lieu de parole responsable ayant pour devise «dialoguer pour construire» autour de sujets économiques, politiques et sociétaux.

Plus d'une quinzaine d'intervenants marocains et étrangers ont pris part à ce forum et ont participé à apporter des réponses aux questions fondamentales et à des challenges inédits.  

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