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Faire le lien entre migration et développement

Lors de son intervention, Latifa Akharbach a signalé que le Sommet de la Valette a eu le mérite de rappeler que les priorités des uns et des autres étaient bien dissemblables.

Faire le lien entre migration et développement
L'ambassadeur du Maroc en Bulgarie, Latifa Akharbach a noté que la vision partagée concernant la migration et le droit d’asile est loin d’être encore une réalité tangible. Ph : MAP

Dans sa recherche d'une solution à la crise des réfugiés et des demandeurs d'asile, «la communauté internationale doit se poser la question des conséquences graves pour les pays du Sud, de politiques migratoires qui donneraient la priorité à l'externalisation des contrôles migratoires, la militarisation des frontières et la dissémination de ‘hotspots’ dans les pays du voisinage», a déclaré l'ambassadeur du Maroc en Bulgarie, Latifa Akharbach.

Intervenant lundi à Sofia lors des travaux de l'atelier international sur le thème «La crise des réfugiés et ses répercussions sur l'Union européenne», la diplomate marocaine a noté que la vision partagée concernant la migration et le droit d'asile est loin d'être encore une réalité tangible. Elle a salué, à ce propos, le format du dernier sommet de la Valette à Malte car il a réuni les pays membres de l'UE et des pays africains au moment où les médias n'ont de cesse de présenter la crise migratoire comme «une souffrance européenne exclusive». 

«Le Maroc est sous pression migratoire depuis beaucoup plus longtemps que de nombreux pays de l'Union européenne et est confronté à de plus grands défis en matière d'intégration et d'installation des migrants et des réfugiés», a-t-elle rappelé.

Lors de son intervention, Latifa Akharbach a aussi signalé que le Sommet de la Valette a eu le mérite de rappeler que les priorités des uns et des autres étaient bien dissemblables. 

«Alors que les décideurs européens ont exprimé d'abord le souci de prévenir l'arrivée des migrants et de faciliter leur retour dans leurs pays, les responsables africains, a-t-elle expliqué, ont plaidé pour une dynamique de la mobilité humaine et pour la promotion de la migration légale». Or, si la réponse à la crise est une chose et la mise en place d'une vision migratoire partagée et solidaire en est une autre, a fait remarquer la diplomate, en insistant sur la nécessité de faire le lien entre migration et développement. 

«C'était le sens de l'initiative qu'a prise le Royaume du Maroc en 2006 lorsqu'il a organisé la toute première conférence euro-africaine sur la migration et le développement à Rabat. C'est donc un point positif que le sommet euro-africain de La Valette, ait réaffirmé son attachement au processus de Rabat comme cadre opérationnel pour les différentes actions en rapport avec la mise en place des conditions d'une gestion migratoire internationale efficace et à visage humain», a-t-elle conclu.

Ce workshop international de deux jours se tient avec la participation, des membres du Parlement européen, des experts et des représentants de la société civile de plusieurs pays européens. Il est organisé par le Think-tank bulgare, «Sofia Security Forum», la Fondation Konrad Adenauer et le Conseil européen pour les Relations extérieures.   

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