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L'Espagne va restituer la 3e partie

L'Espagne compte restituer, de manière anticipée, la troisième partie du sauvetage bancaire de l'UE en juillet prochain, a annoncé, lundi à Madrid, le ministre espagnol de l'Economie et de la Compétitivité, Luis de Guindos.

L'Espagne va restituer la 3e partie
Luis de Guindos, ministre espagnol, des Finances. Ph : perdidoeninternet.es

«Il semble qu'il y aura une possibilité, avec le Mécanisme européen de stabilité (MES), en juillet, et logiquement nous allons en profiter», a indiqué le ministre lors du Forum organisé par l'Agence de presse espagnole «Europa Press».

Toutefois, le responsable espagnol n'a pas précisé le montant qui sera remboursé à l'Union européenne lors de cette période. 

A rappeler que l'Espagne a déjà remboursé 1,3 milliard d'euros en 2014 et 1,5 milliard d'euros en mars dernier, au titre de ce sauvetage bancaire accordé en 2012 par l'Union européenne pour l'assainissement du système financier espagnol. Le dernier remboursement de ce crédit est prévu pour l'année 2027. 

Le conseil du MES avait approuvé en 2012 une aide de 41,3 milliards d'euros au profit des entités bancaires nationalisées qui souffraient de problèmes de liquidation (Bankia, Novagalicia Banco, Catalunya Banc et Banco de Valencia) et de la structure de défaisance (Sareb). 

Croissance de 3,5% du PIB au premier semestre 

Le Produit intérieur brut (PIB) de l'Espagne devrait croître de 3,5% au premier semestre de l'année 2015, a indiqué lundi le ministre de l'Economie et de la Compétitivité, Luis de Guindos. 

L'économie espagnole est en train de croître d'une manière plus équilibrée, avec moins de déficit et moins d'endettement privé et une amélioration de la compétitivité extérieure et des exportations, a souligné le ministre espagnol lors du Forum organisé à Madrid par l'agence «Europa Press».

Le PIB a crû de 0,9% durant le premier trimestre, en glissement trimestriel, et les chiffres du 2e trimestre montrent que le PIB va augmenter du même taux pour atteindre 3,5% au cours de premier semestre, a expliqué le ministre. 

«Tous les indices avancés montrent une accélération de l'activité économique», a fait observer De Guindos, notant toutefois que le principal risque pour l'économie espagnole est «l'instabilité politique», qui pourrait se produire après les élections municipales et générales prévues cette année en Espagne. 

L'économie espagnole a rompu avec cinq années de récession et a connu une croissance de 1,4% en 2014, rappelle-t-on. 

Dans ses prévisions macroéconomiques présentées dernièrement à la Commission européenne, le gouvernement de Marian Rajoy estime que le PIB de l'Espagne va croître de 2,9% en 2015 et l'année prochaine et de 3% en 2017 et 2018. Il prévoit en outre que le chômage baisserait cette année de 589.000 personnes et table sur la création de 600.000 postes de travail en 2015 et sur un demi-million d'emplois par an entre 2015 et 2018. 

Il estime aussi que le taux de chômage va se situer à 22,1% cette année et à 19,8% en 2016. Pour 2017 et 2018, l'exécutif table sur un taux de chômage respectivement de 17,7% et de 15,6%. 

Le gouvernement table en outre sur une dette publique à 98,9% du PIB en 2015, contre 100,3% initialement prévu. Il s'attend également à ce que la dette publique commence à baisser à partir de 2016 pour se situer à 93,2% en 2018 et maintient par contre ses prévisions du déficit public pour 2015 à 4,2% du PIB. 

L'Exécutif espagnol prévoit que le déficit sera réduit à 2,8% l'année prochaine, avant d'atteindre 1,4% en 2017 et 0,3% en 2018.

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