Si l’huile d’olive est bonne pour la santé, l’olivier, lui, l’est pour l’environnement. En plus de sa capacité à séquestrer le carbone, les sous-produits que génère la production de l’huile d'olive constituent une biomasse en mesure de produire de l’énergie électrique.
Pour tirer profit de cette richesse et lutter contre les impacts des changements climatiques, une convention a été signée le 11 novembre à Marrakech, entre le ministère de l’Agriculture, la ville de Meknès et différents partenaires privés.
Objectif : finaliser les études du projet «Olea green-food Meknès» pour un montant de 450 millions de DH. «Une partie de cette électricité sera achetée par la ville de Meknès», a affirméNoureddine Ouazzani, responsable de l’Agro-pôle Olivier de Meknès lors d'une conférence organisée pendant la COP22 autour de la thématique "L’olivier et l’huile d’olive : quelles perspectives pour les changements climatiques, l’énergie renouvelable et l’économie circulaire?"
Selon Francisco Serafini, du Conseil international oléicole international dont les membres assurent 98% de la production mondiale d’huile d’olive, le bilan carbone de l’oléiculture est toujours positif : «la production d’un litre d’huile dégage dans l’atmosphère un kilogramme de CO2; en revanche un arbre de taille moyenne en séquestre 10». La région d’Andalousie en Espagne s’est déjà lancée dans la production d’électricité à partir des grignons secs et humides, du bois et des noyaux. «Une puissance de 257,48 méga-Watts est distribuée à 18 centrales de taille moyenne», assure José Antonio Lacal, de l’Université espagnole de Jaen.