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Elalamy fait état de l’aspiration légitime du Maroc à l’émergence industrielle

Le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a mis en exergue, mercredi à Casablanca, l’aspiration légitime du Maroc à l’émergence industrielle, à la faveur de la dynamique que connaît actuellement le secteur de l’automobile dans le pays.

 Elalamy fait état de l’aspiration légitime du Maroc à l’émergence industrielle
Le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a indiqué que le secteur de l’automobile illustre bien la prétention légitime du Maroc à l’accélération industrielle. Ph : DR

Intervenant lors de la 22e rencontre du Centre marocain de conjoncture (CMC), organisée sous le thème «Le Maroc horizon 2030, quelles voies d’émergence ? Les scénarios de croissance», Moulay Hafid Elalamy a indiqué que le secteur de l’automobile illustre bien la prétention légitime du Maroc à l’accélération industrielle, précisant que depuis 2014, ce secteur qui a débuté au Maroc dès les années 60 connaît une tendance rapide à l’intégration locale.

En juin 2014, a-t-il rappelé, le Royaume a signé avec le groupe PSA un accord stratégique pour l’installation d’un écosystème PSA Peugeot-Citroën, comprenant notamment l’installation d’une usine de 200.000 moteurs. Cette usine, dont l’entrée en production doit intervenir en 2019, permet de faire entrer le Maroc dans le cercle fermé des 31 pays exportateurs de moteurs, s’est enorgueilli le ministre, notant que le Royaume aura ainsi accompli en 14 ans un chemin qui aura en moyenne nécessité 16 ans aux grands pays émergents. 

Moulay Hafid Elalamy a de même fait remarquer que cette réalité de l’accélération industrielle se retrouve déjà dans d’autres filières de l’industrie nationale comme l’aéronautique, secteur dans lequel le Maroc est sur la carte de tous les grands donneurs d’ordre internationaux, mais aussi le textile, secteur historique qui connaît une forte reprise après plusieurs années délicates.

Cette accélération industrielle se trouve également dans les énergies renouvelables pour lesquelles la stratégie énergétique industrielle entre en synergie et facilite l’installation de leaders mondiaux, a-t-il dit lors de cette rencontre visant à approfondir l’analyse sur les défis de la croissance à moyen et long terme et l’étendre à de plus larges sphères de réflexion et de décision dans ce domaine.

Pour sa part, le président du CMC, Habib El Malki, a estimé qu’il est temps pour le Maroc de revoir sa stratégie et son expérience de développement, surtout qu’il dispose d’importantes ressources humaines et économiques. Il a à ce propos plaidé pour des réformes structurelles, particulièrement du marché intérieur et des institutions, ainsi que pour le renforcement et l’amélioration de la situation de la classe moyenne.

Habib El Malki a, à cet égard, mis en relief l’importance de l’industrialisation pour l’accès au rang des pays émergents, d’autant plus, a-t-il dit, que toutes les expériences internationales montrent qu’il n’est pas possible de réaliser un développement stable sans industrialisation. 

Les partenaires économiques et sociaux se doivent de s’impliquer davantage dans cette dynamique et dans les Programmes d’industrialisation du pays, a-t-il estimé.

Et d’ajouter que l’accélération industrielle vivement souhaitée est de nature à permettre d’atteindre un taux de croissance économique de 7 pour cent par an et partant relancer le développement économique du pays, ce qui permettra aussi au Maroc d’accéder au club des grands pays émergents.

Ont pris part à cette rencontre, d'éminents chercheurs, des analystes, des opérateurs privés et des responsables gouvernementaux, qui ont échangé ensemble pour préfigurer les perspectives de croissance de l’économie marocaine. La rencontre vise ainsi à favoriser le débat et la réflexion pour une meilleure connaissance de la conjoncture socio-économique, globale et sectorielle, tant sur le plan national qu’international, afin de dégager les stratégies d'émergence de l’économie nationale.

Créé en 1990, le Centre marocain de conjoncture est un observatoire privé indépendant de l’économie marocaine spécialisé dans l’analyse et le suivi de la conjoncture, la prévision et l’évaluation d’impact. Il est également une institution de recherche et d’études macroéconomiques, sectorielles, démographiques et commerciales et un espace de formation professionnelle continue. 

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