Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2004

L'Onu tire la sonnette d'alarme

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) estime le nombre annuel des décès dus à la pollution à 12,6 millions et demande dès lors aux Etats et à la communauté internationale d’entreprendre une action plus efficace, soulignant que la pollution de l'air reste la première cause de mortalité.

L'Onu tire la sonnette d'alarme
Les seules pollutions de l’air ont entrainé, en 2012, la mort prématurée de 7 millions de personnes, qu’il s’agisse de la pollution extérieure ou des pollutions intérieures d'habitations. Ph : un.org

Dans son dernier rapport portant sur l’année 2012, publié à l'occasion de la deuxième session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (Anue-2) dont les travaux ont débuté, lundi au siège de l'Onu à Nairobi, le Pnue affirme qu’au cours de l’année à laquelle il fait référence, plus de 12 millions de personnes dans le monde sont mortes à cause de la dégradation de leur environnement. 

Il cite, dans ce sens, les effets des pollutions de l’air ou de l’eau, des produits chimiques épandus dans la nature, des micros déchets de plastiques de plus en plus nombreux et des maladies engendrées par la prolifération de certains insectes.

Selon le rapport, plus d’un quart des cas de mortalité d’enfants de moins de cinq ans sont provoquées par les altérations artificielles de l’environnement. 

«En dégradant les infrastructures de notre planète et en accroissant notre empreinte polluante, nous augmentons les coûts humains de nos activités et compromettons le bien-être des êtres humains», explique le directeur exécutif du Pnue, Achim Steiner, dans un commentaire accompagnant la publication de ce rapport, ajoutant qu’»en multipliant les expositions aux produits chimiques, qu’il s’agisse des hommes ou des ressources naturelles, nous avons compromis tous nos supports d’existence».

Le rapport note que le nombre de décès liés à la dégradation de l’environnement est particulièrement élevé dans l’Asie du sud-est et dans la zone occidentale du Pacifique, tout comme dans la zone sud du Sahel africain.

Les pays de la Méditerranée orientale et européens sont également touchés par les effets, à terme mortel, des nombreuses pollutions.

Les seules pollutions de l’air ont entraîné, en 2012, la mort prématurée de 7 millions de personnes, qu’il s’agisse de la pollution extérieure ou des pollutions intérieures d'habitations, estime l'étude, soulignant que ces dernières sont essentiellement provoquées par les aérosols ménagers, les premières victimes étant les femmes et les enfants. 

S’y ajoutent, toujours pour l’année de référence de l’étude, 107.000 morts causés par les résidus d’amiante et 654.000 décès en raison de la pollution par le plomb, en dépit de l’élimination progressive de la présence de ce métal dans les carburants, indique la même source.

Le Pnue, qui n’a qu’un rôle de consultation et de mise en garde, a ainsi lancé un appel aux Etats membres de l'Onu pour qu’ils prennent «rapidement» des mesures pour faire face à cette problématique. 

La deuxième Assemblée des Nations unies pour l'environnement s'est ouverte, lundi au siège de l'Onu à Nairobi, en présence de hautes personnalités et plus de 1.300 délégations, dont celle du Maroc. 

Initiée sous le thème «La réalisation de la dimension environnementale de l'Agenda 2030 pour le développement durable», l'Anue-2 devra aboutir à des résolutions et à un appel mondial à l'action pour relever les défis environnementaux cruciaux auxquels le monde aujourd’hui est confronté.

Les quelque 3.000 participants, qui devront annoncer leurs engagements et lancer de nouvelles initiatives sur le changement climatique, les emplois verts et la qualité de l'air, discuteront, cinq jours durant (23-27 mai), de plusieurs questions, dont celles de la pollution atmosphérique, des synergies entre la santé, l'agriculture et l'environnement, la prévention des déversements et de la collecte des déchets illégaux, au commerce illicite des espèces sauvages, outre la participation du Pnue à la réalisation des objectifs de développement durable de l’Onu (ODD).

«Le monde doit saisir cette opportunité depuis l'adoption du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et de l'accord de Paris sur le climat pour examiner et accélérer les progrès vers un avenir meilleur et plus vert pour tous», a déclaré le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement.

Tous les Etats membres de l’Onu, les Etats observateurs et les principales parties prenantes sont représentés au sein de cette instance nouvellement créée en application de mesures décidées au Sommet Rio+20 qui s’est tenu au Brésil en juin 2012 et qui visent à renforcer le rôle du Pnue.

La première Assemblée des Nations unies pour l'environnement avait eu lieu en juin 2014 à Nairobi, rappelle-t-on. 

 

Lisez nos e-Papers