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La COP de l'Action...pour l'eau

Pour la première fois dans l’histoire de la COP, l’eau a fait aujourd’hui l’objet d’une journée baptisée « La journée d'Action pour l'Eau », créée dans le cadre de l’agenda de l’Action climatique globale visant à attirer l'attention sur ce secteur en tant que pourvoyeur de solutions pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris.

La COP de l'Action...pour l'eau
La journée a été marquée par le lancement de l'initiative « De l’Eau pour l'Afrique », créée par le Royaume du Maroc et soutenue par la Banque africaine de développement.Ph. DR

Cette journée dédiée à l'eau a été l'occasion pour le gouvernement marocain et ses partenaires de dévoiler le "Livre Bleu sur l'Eau et le Climat", résultat de la Conférence internationale intérimaire sur l'eau et le climat, organisée à Rabat en juillet 2016, en coopération avec le Gouvernement français et le Conseil mondial de l'eau.

Cette publication rassemble les orientations et les recommandations formulées par la communauté internationale de l'eau pour la mise en œuvre des engagements climatiques et propose un large éventail de solutions concrètes et applicables par la gestion de l'eau pour l'adaptation et la résilience.

« Cela correspond parfaitement à la COP22, qui aspire à être une COP de l’action ! », a déclaré Mme Charafat Afailal, ministre déléguée chargée de l'Eau du Maroc. « Nous devons maintenant prendre conscience de ce qui est en jeu, étant donné que l'insécurité de l'eau conduit à des conflits accrus, des tensions entre les populations, et provoque également des migrations qui menacent la stabilité globale ».

La justice climatique est également une priorité de la Journée de l'Action de l'Eau, comme en témoigne le lancement de l'initiative « De l’Eau pour l'Afrique », créée par le Royaume du Maroc et soutenue par la Banque africaine de développement. Cette initiative vise à rendre justice à l'Afrique par l'adoption d'un plan d'action spécifique qui mobilisera différents partenaires politiques, financiers et institutionnels internationaux pour améliorer les services et la gestion de l'eau et de l'assainissement en Afrique, pour les personnes les plus affectées par le changement climatique.

« Alors que l'humanité fait déjà l’expérience d’une pression démographique et socio-économique croissante, les récents épisodes climatiques extrêmes dans le monde ont ajouté de nouveaux niveaux de complexité dans la recherche de solutions. L'eau est l'une des ressources les plus touchées, mais l'eau apporte également des solutions à ces défis », a souligné Benedito Braga, président du Conseil mondial de l'eau.

En outre, les trois alliances pour les bassins, les mégalopoles et les entreprises, créées à la COP21 à Paris et fortement engagées dans l'action sur l'eau et le climat, qui représentent aujourd'hui plus de 450 organisations au travers du monde, ont signé un engagement commun à mobiliser conjointement leurs partenaires, à identifier et diffuser les bonnes pratiques et à soutenir le développement de nouveaux projets par les acteurs de terrain engagés dans l'adaptation et la résilience du secteur de l'eau.

Lors de la conférence thématique sur l’eau, ces trois Alliances ont présenté les progrès réalisés dans le cadre de projets phares lancés à la COP21 sur l'adaptation, tels que le système d'information hydrologique du fleuve Congo transfrontalier, la gestion intégrée du fleuve Hai en Chine, le renforcement de la nouvelle Métropole de Mexico pour le drainage en cas d’inondations urbaines ou le projet «Eco-cuencas» pour l'adaptation du climat entre les pays européens et andins. De nouveaux projets d'adaptation sur l’eau ont également été annoncés lors de la Journée de l’eau de la COP22 comme par exemple la gestion du fleuve Sebou au Maroc, la création du Centre de formation sur l'adaptation à l'eau à Brasilia ou l'utilisation future du satellite SWOT pour les observations hydrologiques, entre autres.

« L'adaptation des ressources en eau au changement climatique doit être organisée au l’échelon naturel du bassin des rivières national ou transfrontalier, des lacs et des aquifères, où l'eau coule de l'amont à l'aval et mobiliser tous les acteurs sur le terrain, notamment les autorités locales, les secteurs économiques et la société civile pour mettre en œuvre, en concertation et en temps voulu, une vision commune pour faire face aux défis du changement climatique », a précisé Roberto Ramirez de la Parra, président du Réseau international des Organismes de Bassin.

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