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Les incertitudes politiques font peser les risques sur l'économie

Si la reprise économique mondiale demeure sur la bonne voie, elle fait face, à moyen terme, à des risques de ralentissement dus notamment aux incertitudes politiques dans les pays riches, selon un rapport du FMI publié mercredi.

Les incertitudes politiques font peser les risques sur l'économie
«Si on n'agit pas, cet ensemble de préoccupations pourrait constituer une recette pour une crise financière brutale», avertit Christine Lagarde, directrice générale du FMI. Ph : AFP

Ce document, rendu public avant le sommet du G20 vendredi et samedi à Hambourg (Allemagne), met en avant les «risques négatifs» pour l'économie globale que peuvent représenter «l'incertitude sur les politiques dans les économies avancées, les vulnérabilités du secteur financier et un soudain durcissement des conditions financières».

«Si on n'agit pas, cet ensemble de préoccupations pourrait constituer une recette pour une crise financière brutale», avertit la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, dans un blog accompagnant le rapport.

Le FMI s'inquiète aussi du fait qu'«un démantèlement du renforcement de la régulation financière» intervenu après la crise de 2008, «ne conduise à un affaiblissement des capitaux propres et des règlementations, entraînant des conséquences négatives pour la stabilité financière mondiale».

Evoquant les inconnues autour des programmes politiques, le FMI note que bien que les élections à risque soient passées, notamment en Europe, «un haut degré d'incertitudes demeure avec les difficultés par exemple de prévoir les politiques budgétaires et règlementaires des Etats-Unis».

Six mois après son arrivée au pouvoir, l'Administration Trump n'a pas encore pu faire adopter au Congrès ses promesses électorales de relance budgétaire, comme les réductions d'impôts ou dépenses d'infrastructures.

Le Fonds monétaire a, déjà la semaine dernière, abaissé ses prévisions de croissance pour la première économie mondiale du fait des inconnues quant à ses projets économiques. Le FMI prévoit désormais que la croissance américaine sera de seulement 2,1% cette année et en 2018 alors qu'il projetait respectivement 2,3% et 2,5% en avril.

L'institution est aussi préoccupée par une normalisation de la politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) qui pourrait se révéler «plus rapide qu'attendu» et «durcir les conditions financières globales». Un resserrement plus précipité que prévu des taux d'intérêt aurait des conséquences négatives sur les flux de capitaux vers les pays émergents et pourrait provoquer une appréciation du dollar.

En Europe, le FMI note que les négociations post-Brexit avec le Royaume-Uni sont également un des facteurs de risque.

Le Fonds invite à nouveau l'Allemagne à adopter «une politique budgétaire plus expansionniste», favorisant les investissements publics et la croissance, ce qui permettrait, en dopant la demande intérieure, de réduire les déséquilibres extérieurs de ce pays au fort excédent commercial.

En zone euro encore, l'organisation souligne que l'inflation demeure faible, reflétant l'absence d'augmentation de salaires depuis la crise «liée au recours au travail à temps partiel (...) et au fort taux de chômage encore en place dans de nombreux pays européens».

Quant aux banques européennes, elles sont appelées à renforcer leur bilan, alors qu'il y a eu récemment un sauvetage de banques italiennes et espagnole qui étaient au bord de la faillite.

En Chine, le FMI relève que la trajectoire «de l'endettement public comme privé» pourrait s'avérer «intenable», ce qui fait courir des risques pour la stabilité financière et la croissance du pays.

«Manquer de répondre aux risques pesant sur la stabilité financière et réduire la croissance excessive du crédit pourraient résulter en un fléchissement brutal de la croissance» chinoise «entraînant des répercussions négatives dans les autres pays», prévient le FMI.  

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