«Les 15 premiers clubs européens ont engrangé 1,514 milliard d'euros de recettes commerciales et de sponsoring au cours des six dernières années (soit une hausse de 148 %), contre 453 millions d'euros pour les quelque 700 autres clubs européens de première division (ce qui représente une hausse de 17 %)», écrit l'Uefa dans un rapport sur le fair-play financier qui doit être publié ce jeudi.
«Il n'y a pas un facteur unique pour expliquer cet accroissement des disparités de revenus et puissance d'achat des ‘super clubs globaux’ par rapport au reste de l'Europe», affirme l'Uefa dans ce rapport. «Il y a une dizaine d'années, les recettes commerciales et de sponsoring étaient concentrées dans le sponsoring maillot et les accords avec les équipementiers, un peu de merchandising et un petit nombre de contrats de sponsoring locaux.»
«Pour la grande majorité des clubs, cela reste le cas, mais pour la douzaine de +super clubs+ au niveau mondial, les recettes commerciales et les recettes de sponsoring augmentent, et les partenariats correspondants sont divisés et segmentés en un nombre de contrats plus élevé et plus lucratif», explique l'Uefa, ajoutant que ces clubs ont aussi su «monétiser leur énorme base de supporters».
L'Uefa se satisfait par ailleurs du fait que le fair-play financier, qu'elle a mis en place en 2010 pour empêcher les clubs européens de ne dépenser plus qu'ils ne le peuvent, a permis «une énorme réduction des pertes depuis son introduction, des investissements dans les infrastructures et des placements record des clubs.»
«En règle générale, les clubs européens opèrent de plus en plus sur une base financière viable, les pertes cumulées s'étant réduites radicalement de 81% depuis la pleine application du fair-play financier, de 1,7 milliard d'euros en 2011 à près de 300 millions d'euros en 2015», note encore l'Uefa dans son rapport.