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Jeudi 28 Mars 2024
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Antonio Guterres prévient d'une période similaire à la guerre froide

Le Secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres s’est dit jeudi "très préoccupé" par les tensions actuelles entre les Occidentaux et la Russie, une situation qui s’apparente, selon lui, à la période de guerre froide.

Antonio Guterres prévient d'une période similaire à la guerre froide

"Je suis très préoccupée" par ces tensions, et "je pense qu’on en est à une situation dans une large mesure similaire à la guerre froide", a-t-il dit dans un point de presse.  Sauf que, pendant la guerre froide, "il y avait deux superpuissances qui contrôlaient complètement la situation de deux régions du monde", a noté le patron de l’Onu. "Aujourd’hui, nous avons de nombreux autres acteurs relativement indépendants, et qui jouent un rôle important dans de nombreux conflits à travers le monde, avec des risques d'escalade bien connus", a-t-il prévenu.

Le monde assiste ces derniers temps à des tensions de plus en plus grandissantes entre la Russie et les pays de l’Occident, sur des dossiers épineux comme la Crimée et la Syrie, mais plus récemment suite à la tentative d’assassinat d’un ex-espion russe en Grande Bretagne.
Le double agent Sergueï Skripal et sa fille ont été empoisonnés le 4 mars par un agent neurotoxique à leur domicile à Salisbury dans le sud de l’Angleterre. Accusé par les Occidentaux, Moscou rejette toute implication dans ce crime.
Alors que Londres a réagi par l’expulsion de 23 diplomates russes au lendemain de cet incident, Washington a annoncé lundi l’expulsion de 60 diplomates russes, dont 12 de la mission russe à l’Onu, et la fermeture du consulat russe à Seattle (Washington, ouest).
Au total, c’est une centaine de diplomates russes qui ont été déclarés persona non grata par 27 capitales occidentales, dont sept accrédités auprès de l’OTAN.
Jeudi, Moscou a annoncé qu’en représailles il entend expulsé 60 diplomates américains, et fermer le consulat US à St. Petersbourg.
Lors de la guerre froide, a poursuivi le chef de l’Onu, il y avait des mécanismes de communication et de contrôle pour éviter l'escalade, et s'assurer que les choses n’échappent au contrôle.
"Ces mécanismes ont été démantelés parce que l’on pensait que la guerre froide était terminée, et qu'il n'y avait donc aucune raison d'avoir ce genre de précautions", a observé M. Guterres, soulignant la nécessité de rétablir ces garde-fous. "Je crois qu'il est temps de prendre des précautions de ce genre, en garantissant une communication efficace, et la capacité à prévenir l’escalade", a-t-il conclu.

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